En signant à l’Inter Milan l’été dernier, Frank de Boer savait que sa mission serait très difficile. Mais l’entraîneur néerlandais ne s’attendait pas à se retrouver sur la sellette moins de trois mois après sa nomination…
Après 8 journées de Serie A, l’équipe de l’Inter Milan affiche un bilan vraiment décevant. Les Nerazzurri ont pris seulement 11 points sur 24 et ils occupent la 11e place du classement. La grogne des supporters se fait donc sentir et elle se traduit par un conflit terrible avec l’attaquant argentin Mauro Icardi. Dans un livre, ce dernier avait évoqué un incident qui s’était déroulé au stade.
A la fin d’un match, Mauro Icardi avait envoyé son maillot dans une tribune. Avec les yeux qui brillaient, un enfant avait réussi à l’attraper. Aussitôt, ou presque, un ultra lui avait arraché le maillot des mains avant de le lancer sur la pelouse. Après cet épisode déplorable, Mauro Icardi avait dit aux dirigeants lombards qu’il était enclin à faire venir des criminels argentins pour « les tuer tous ».
De Boer est sur la corde raide
Depuis, bon nombre d’ultras de l’Inter Milan n’hésitent plus à siffler Mauro Icardi qui est devenu, à leurs yeux, un paria au Stade Giuseppe Meazza. Forcément, cette bataille interminable n’arrange pas les affaires de Frank de Boer. Le coach âgé de 46 ans a perdu une partie de son autorité auprès de bon nombre de joueurs de l’effectif milanais. Auréolé de quatre titres de champion des Pays-Bas (2011, 2012, 2013 et 2014), la légende du foot batave n’a plus aucun joker dans son jeu.
En Italie, bon nombre de personnes ont la conviction profonde que le succès face à Southampton en Ligue Europa jeudi soir (1-0, 3e journée de la phase de poules) n’a fait que retarder l’échéance. Pour eux, Frank de Boer est plus que jamais sur la sellette en Lombardie. La moindre défaite pourrait donner lieu à son éviction sans ménagement. Dimanche (demain), l’Inter Milan défiera l’Atalanta Bergame (9e journée de Serie A).