A cinq jours du premier match de l’Euro 2016, Guy Stephan est sorti de l’ombre pour défendre Didier Deschamps contre les attaques de racisme, et demander la cohésion autour de l’équipe de France.
J-5 avant le coup d’envoi de l’Euro 2016, qui verra la France défier la Roumanie au Stade de France vendredi soir. L’heure approche et Didier Deschamps espère désormais pouvoir travailler dans une ambiance un peu plus sereine, sans nouvelles blessures et surtout sans commentaires polluants mettant en cause sa probité.
Stephan dit stop aux mensonges et aux ragots
Son adjoint Guy Stephan est monté en première ligne ce lundi pour s’exprimer au sujet des polémiques nées ces derniers jours, des bouches d’Eric Cantona et Karim Benzema en particulier, qui ont sous-entendu que le sélectionneur des Bleus avait établi sa liste en prenant en compte des critères ethniques. « Je dis stop aux mensonges, aux insinuations, aux ragots. La maison de Didier a été taguée. La prochaine étape, ce sera quoi ? L’heure est à la cohésion, au rassemblement », a-t-il déploré dans les colonnes de L’Equipe.
Un procès d’intention insupportable
« Il ne faut pas nier les problèmes d’intégration. Ils ne sont pas propres à la France. Il ne faut pas nier les problèmes de discrimination, les problèmes économiques qui pèsent aussi beaucoup sur le climat général. Seulement, transférer tous ces maux sur l’équipe de France de football et sur son sélectionneur en particulier, c’est intolérable, inadmissible et mensonger », a-t-il poursuivi. Didier Deschamps raciste ? Guy Stephan est outré que l’on puisse ne serait-ce qu’émettre l’idée.
« Je connais Didier depuis seize ans. Je travaille avec lui au quotidien depuis sept ans. Le soupçonner de racisme, c’est être complètement à côté de la plaque. C’est un procès insupportable qui lui est fait ». Si l’homme est fort mentalement, ces attaques ne l’ont malgré tout pas laissé de marbre.
Deschamps touché par les attaques
« Il est costaud, très costaud même. Mais comment voulez-vous qu’il ne soit pas touché ? Pourquoi ne le dit-il pas ? Par pudeur, peut-être. (…) La calomnie blesse toujours, mais il est trop costaud pour se laisser affecter », a-t-il affirmé. « Je ne pense pas que ces attaques puissent remettre en question son engagement. Maintenant, il fera le bilan à la fin de la compétition, comme toujours », a-t-il prévenu. En attendant, les Bleus ont « besoin d’un environnement apaisé pour travailler dans la sérénité ». Vivement que l’Euro débute, pour renvoyer toutes ces querelles au caniveau et parler enfin et uniquement de football.