A trop vouloir montrer qu’il est un homme fort, depuis qu’il a pris les rênes de la FIFA, Gianni Infantino risque de se prendre les pieds dans le tapis. Son envie de réformer la Coupe du monde tend à le démontrer.
Initialement, Gianni Infantino envisageait de faire passer la Coupe du monde à 48 sélections. Du coup, il y avait eu une levée de boucliers suite à cette annonce. Cela dénaturerait, il faut bien le dire, l’intérêt d’un Mondial qui rassemblerait les meilleures nations du moment. A quoi serviraient les éliminatoires si 16 équipes de plus étaient en mesure d’y participer ? A la rigueur, on pourrait bien retenir tous les pays de la planète, ou tout du moins les 197 reconnus par l’ONU, et étaler la compétition sur quatre ans (sic)…
Même si le football doit aussi rimer avec une certaine forme de modernité, notamment pour l’arbitrage et l’évolution des clubs (modèles économiques, stades…), il serait vraiment catastrophique pour l’image de la Coupe du monde de la faire passer pour une compétition lambda. Plutôt que de s’arrêter à son idée initiale, Gianni Infantino semble vouloir encore plus loin… En plus de vouloir un Mondial avec 48 équipes, il voudrait les répartir dans 16 groupes de 3. Autrement dit, les deux premiers de chaque poule seraient qualifiés pour les… 16es de finale.
Infantino devra obtenir la majorité
Là encore, on se demande ce qui peut se passer dans la tête du successeur de Sepp Blatter. Quel intérêt aurait la phase de groupes ? On imagine déjà une poule avec l’Allemagne, l’Italie et un petit poucet qui n’aurait que deux matches pour faire ses preuves… Fort heureusement, cette réforme signée Gianni Infantino, dixit l’AFP, sera soumise à un vote. Les 9 et 10 janvier prochains, les membres du Conseil de la FIFA auront l’occasion de se prononcer à ce sujet. Ces derniers attendent de recevoir la lettre détaillée de Gianni Infantino pour présenter ce nouveau format qui n’a pas fini de faire jaser…