Au cœur du tourbillon suite aux révélations Football Leaks, le PSG s’est défendu par l’intermédiaire de son directeur général Jean-Claude Blanc.
Le Paris Saint-Germain est secoué par les documents Football Leaks révélés vendredi par Mediapart. En cause, des arrangements seraient survenus entre l’UEFA et son fair-play financier d’une part, et le club de la capitale de l’autre, permettant à ce dernier d’échapper à de lourdes sanctions. Néanmoins, ce copinage a ses limites puisque dans le même temps, l’instance européenne via l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC) a demandé aux champions de France de mettre un terme à leur contrat de sponsoring avec Qatar Tourism Authority le 30 juin 2019. Ce qui représentera un manque à gagner très important (145 millions d’euros par an).
L’UEFA a changé les règles pour tordre le nez du PSG
Interrogé sur ces révélations, le directeur général du PSG Jean-Claude Blanc s’est élevé contre l’UEFA et son gendarme financier, dont le but est selon lui avant tout de protéger les grands clubs européens historiques. « L’UEFA a beaucoup contraint le PSG dans son développement très rapide depuis sept ans. (…) Et finalement, nous étions revenus dans un process tout à faire normal à l’issue de cette période contrôlée. Et l’UEFA a décidé, d’un seul coup, après que le Paris Saint-Germain a fait deux grosses opérations sur le mercato (Neymar et Kylian Mbappé pour 400 M€), de changer les règles à nouveau », a-t-il constaté au micro de Canal+.
« C’est un peu étonnant que cela se fasse juste après ces deux gros transferts. Je crois que les règles du fair-play financier ont été petit à petit détournées pour empêcher des nouveaux entrants de venir perturber un cartel bien organisé de clubs », a-t-il critiqué, avant d’avertir que le PSG pourrait tout bonnement arrêter de se contraindre à ces règles ! « Le PSG défend son institution en disant que nous sommes libres d’investir. Nous sommes respectueux de l’institution du fair-play financier. »
Blanc menace « d’arrêter d’être un bon élève »
« Nous essayons de rentrer dans ces règles, même si cela nous ralentit, nous empêche d’être performant et nous empêche de recruter. Malgré ces règles, nous arrivons à intégrer deux grands joueurs parmi les meilleurs du monde et qui tirent vers le haut tout le football français. Cela dérange tellement qu’il faut que ces règles, qui avaient été définies, soient modifiées à nouveau pour nous contraindre… Alors peut-être qu’il faut arrêter d’être un bon élève », a menacé Jean-Claude Blanc.