Gaëtan Huard a porté le maillot de l’Olympique de Marseille entre 1988 et 1991. L’ancien gardien de but, qui a joué également à Lens ou encore Bordeaux, a parlé de ses anciens coéquipiers phocéens dans les colonnes de L’Equipe.
Lors de son passage au Stade Vélodrome, Gaëtan Huard avait été étonné d’apprendre que les dirigeants s’étaient activés, en coulisses, afin de recruter Chris Waddle pour remplacer l’Allemand Klaus Allofs. « Gueguette » n’est pas près d’oublier l’Anglais fantasque. « Une fois, à Metz, il a débordé sur sa partie de terrain gelée en imitant un patineur de vitesse. C’était à la fois un comique, un dilettante et un gagneur », s’est souvenu Gaëtan Huard. Dans un autre registre, le défenseur rugueux Carlos Mozer était pour lui une référence en matière d’investissement sur le rectangle vert.
« Intransigeant, dangereux et un grand professionnel. Pour lui, l’entraînement, c’était un match. » Puis, Gaëtan Huard s’est remémoré la première fois où il avait accepté de partager sa chambre, lors des déplacements notamment, avec le buteur Jean-Pierre Papin. Très vite, Yvon Le Roux lui avait souhaité « bon courage ». Avec le recul, « Gueguette » croit qu’il aurait mieux fait de faire machine arrière !
Huard et le duo Papin – Maradona
« Papin était un malade des cassettes vidéo. Au point d’appeler l’hôtel avant pour s’assurer qu’il avait un magnétoscope. Sinon, il apportait le sien. Il possédait cinq mille films et il en regardait toute la nuit. » Seul un miracle, lorsque « JPP » « s’endormait devant la télé », pouvait permettre à Gaëtan Huard de dormir paisiblement. Enfin, l’ex-dernier rempart s’est souvenu d’une autre anecdote qui concernait Diego Maradona.
En juin 1989, la venue « d’El Pibe de Oro » à l’OM était une rumeur crédible. Un matin, « Gueguette » avait constaté qu’il n’y avait « déjà plus de journaux » de disponibles alors qu’il venait prendre son petit déjeuner. Il faut dire que la une de L’Equipe était tout simplement : « Maradona à Marseille ». Aujourd’hui encore, Gaëtan Huard a regretté le fait de ne pas avoir pu s’exprimer « avec le joueur » qu’il a « le plus adulé » dans sa vie.