Claude Makelele n’aura pas fait long feu à Monaco. Le désormais ex-directeur sportif de l’ASM s’est exprimé sur les raisons de son départ prématuré.
Claude Makelele ne laissera pas un souvenir impérissable à Monaco. La réciproque est vraie également. Cinq mois après sa prise de fonction au poste de directeur technique, l’ancien entraîneur de Bastia a préféré ne pas poursuivre l’aventure. Il en a expliqué les raisons lors d’une interview accordée au journal L’Equipe.
Makelele ne se sentait ni libre, ni en confiance
L’ex-international français de 43 ans a d’abord raconté le contenu de l’entrevue préalable à son départ, tenue avec le vice-président de l’ASM, Vadim Vasilyev. « Je lui ai expliqué que pour être utile dans ce rôle, j’avais besoin de me sentir libre, responsable et en confiance, ce qui n’était pas le cas. Je lui ai dit que je n’avais pas trouvé ma place, que je ne m’épanouissais pas et que je ne pouvais pas continuer comme ça. On s’est serré la main et on se quitte bons amis », a-t-il révélé.
Le courant ne passait pas avec Jardim et Campos
Sur le Rocher, Claude Makelele s’est senti comme un corps étranger, jamais véritablement intégré ni admis par l’entraîneur Leonardo Jardim qui l’aurait vu comme un rival potentiel. « Je lui ai laissé le temps de lui montrer qui j’étais. On s’est découvert l’un et l’autre, humainement je dirais, mais je n’ai jamais pu travailler avec lui. Il était dans son mode de fonctionnement, il n’a jamais voulu en sortir et on n’a jamais travaillé ensemble », a-t-il regretté.
Le courant n’est pas passé non plus avec le responsable de la cellule de recrutement, Luis Campos. « C’est un choc de cultures. On travaille différemment. Et la différence est telle qu’il est difficile de collaborer. J’ai travaillé au Real Madrid, à Chelsea, à Paris, je me suis adapté partout. Ici, je n’ai jamais trouvé la cohésion », a-t-il insisté. « Luis Campos ? Je ne le connaissais pas. Je savais que c’était un scout qui travaille de son côté. Dans mon univers footballistique, il est inconnu », a-t-il asséné.
« L’ASM me remerciera un jour »
Que restera-t-il de son passage à Monaco ? « Je pense avoir contribué à la restructuration du centre de formation. J’ai permis l’arrivée de Bertrand Reuzeau (à la direction du centre de formation) et contribué à la signature de très bons espoirs. Je pense que l’ASM me remerciera un jour », a présumé Claude Makelele. Après son échec sur le banc bastiais, et avec ce nouveau camouflet à l’ASM, force est de constater que l’ancien milieu de terrain peine à faire décoller sa nouvelle carrière.