Et si la recrue phare de l’Olympique de Marseille, au cours du mercato hivernal, était André-Pierre Gignac ? Après tout, le club phocéen pourrait avancer plusieurs arguments majeurs afin d’acter la venue de l’attaquant des Tigres.
1- Gignac connaît la baraque
Afin d’éviter de recruter un buteur qui aurait besoin d’un certain temps pour bien s’adapter à l’OM (nouveau style de vie, championnat peut-être différent, exigences tactiques particulières…), les décideurs feraient une bonne opération en misant sur André-Pierre Gignac. Entre 2010 et 2015, l’attaquant français a porté le maillot phocéen. Mine de rien, le natif de Martigues avait trouvé le moyen d’inscrire 77 buts et d’effectuer 13 passes décisives en 188 matches.
Dans l’ensemble, André-Pierre Gignac a donc laissé un bon souvenir au Stade Vélodrome même si son parcours marseillais n’a pas été un long fleuve tranquille. La question serait de savoir s’il pourrait être complémentaire de Bafetimbi Gomis. Si Rudi Garcia brandissait ce ticket, il faudrait suivre de près André-Pierre Gignac en tant que second attaquant qui tournerait autour de « Bafé ». Les deux hommes pourraient faire des ravages sur les pelouses de Ligue 1 entre janvier et mai…
2- Son rendement a baissé au Mexique
Lorsqu’il était arrivé chez les Tigres au Mexique, André-Pierre Gignac était méconnu voire même carrément inconnu aux yeux des supporters. Ils avaient tous des grands yeux au moment de le voir poser ses valises dans leur pays. Mais rapidement, l’artilleur âgé de 30 ans s’était mis tout ce beau monde dans la poche comme on dit. Ses buts en pagaille l’avaient propulsé au rang de superstar au sein de la Primera División (D1 mexicaine). Au total, André-Pierre Gignac avait marqué 32 buts et effectué 5 passes en 46 matches toutes compétitions confondues.
Avec ses coéquipiers de Tigres, il avait remporté le titre de champion d’ouverture 2015. Malheureusement, l’écurie n’avait pas réussi à remporter les finales de la Copa Libertadores et de la Ligue des champions de la Concacaf. Aujourd’hui, cette période dorée n’est plus qu’un beau souvenir pour André-Pierre Gignac. Depuis le coup d’envoi de la nouvelle saison, il a seulement fait trembler les filets à 5 reprises (2 passes décisives). Malgré cela, les Tigres sont 3es du classement de la Primera División et ils comptent seulement 3 longueurs de retard sur le leader Tijuana.
3- Sa place en équipe de France est compromise
Depuis la fin de l’Euro 2016, auquel il avait participé avec les Bleus, André-Pierre Gignac a pris un peu de retard aux yeux de Didier Deschamps. Certes sa dernière apparition internationale remonte seulement au 10 octobre dernier (succès 1-0 contre les Pays-Bas). Mais l’attaquant n’a pas été appelé pour intégrer le groupe dans le cadre des deux duels face à la Suède (2-1) puis la Côte d’Ivoire (0-0). Aujourd’hui, c’est clairement Olivier Giroud (Arsenal) et Kévin Gameiro (Atletico Madrid) qui tiennent la corde pour occuper éventuellement le poste d’attaquant de pointe.
A l’image d’Alexandre Lacazette, voire même Karim Benzema, André-Pierre Gignac est donc relégué légèrement dans la hiérarchie jusqu’à nouvel ordre. Avant le match contre les Suédois, Didier Deschamps avait indiqué que le joueur des Tigres n’était « pas condamné » mais qu’il était « moins efficace » depuis un certain temps. Un come-back tonitruant à l’OM pourrait permettre à André-Pierre Gignac d’être un peu plus proche des jumelles du Basque en vue de la suite des éliminatoires du Mondial 2018 (Luxembourg, le 25 mars prochain).