Le PSG est-il vraiment moins fort que la saison passée ? Comparatif des bilans de Laurent Blanc et Unai Emery.
« La première place était notre objectif. On est très déçu du match, du résultat, de la qualité de jeu aussi. J’attendais plus des joueurs. On veut oublier ce match, et j’espère qu’ils vont réagir. C’est important de gagner contre Nice, chez nous. J’ai confiance en mes joueurs, en mon coach », a réagi Nasser Al-Khelaifi après le nul (2-2) malvenu concédé au Parc des Princes face à Ludogorets mercredi soir, qui relègue définitivement le PSG à la 2e place de son groupe en Ligue des Champions.
Un bilan comptable sensiblement identique, mais…
Très déçu par ce résultat trois jours après la déroute à Montpellier (3-0), le président parisien affirme avoir toujours confiance en Unai Emery. L’entraîneur basque serait toutefois bien inspiré de redresser la barre face au leader niçois dimanche, lors de la 17e journée de Ligue 1, sans quoi l’étau risque de se resserrer sur lui. Mais l’ancien entraîneur du FC Séville fait-il vraiment moins bien que son prédécesseur Laurent Blanc ?
… déjà 3 défaites en L1, contre une seule en 3 ans pour Blanc
Sur le plan comptable, Unai Emery ne souffre pas vraiment de la comparaison. En effet, les Parisiens ont engrangé 35 points en Ligue 1, soit 2 de moins qu’en 2013-2014 (la première saison de Laurent Blanc), 1 de plus qu’en 2014-2015 mais en revanche 7 de moins que la saison passée à la même époque. Toutefois, les 3 défaites déjà subies marquent une rupture avec Laurent Blanc qui n’en avait concédé qu’une seule en trois ans sur la période allant de la 1ère à la 16e journée.
Un fossé en termes de qualité de jeu et de domination
Ces revers font tâche, d’autant que les coéquipiers d’Edinson Cavani ont été malmenés dans le jeu à plusieurs reprises (à Monaco et Montpellier en particulier), comme rarement durant le règne de Laurent Blanc. De plus, ce dernier avait réussi à imprégner son équipe d’un style de jeu bien identifié, alors que son successeur tâtonne, modifie, fait un pas en avant puis deux en arrière… Et c’est bien là le plus inquiétant.
L’impression est accentuée par la 3e place occupée en championnat. Unai Emery n’est toutefois pas responsable du fait que deux concurrents (Nice et Monaco) mènent grand train cette saison, ce qui n’était pas le cas du temps de Laurent Blanc, exception faite de l’OM de Marcelo Bielsa en 2014-2015 qui avait réussi une première moitié de saison canon.
Même constat en Ligue des Champions
Quid de la Ligue des Champions ? Même constat… Sur le plan purement comptable, Paris avait à chaque fois pris 13 points en concédant une défaite avec Laurent Blanc (contre 12 cette saison mais aucune défaite) et terminé deux fois sur trois à la 2e place. Mais contrairement aux deux dernières saisons (le Real et le Barça avaient pris la tête du groupe), le PSG pouvait cette fois-ci viser légitimement la 1ère place. De plus, l’équipe dirigée par Unai Emery a souffert sur tous ses matchs ou presque, face à des équipes de second rang (Ludogorets et Bâle), ce qui n’arrivait pas avec Laurent Blanc.
Le constat est donc clair : les résultats comptables sont sensiblement similaires, mais là où l’équipe de Laurent Blanc affichait des certitudes dans le jeu, un style identifié et une force collective évidente, celle d’Unai Emery donne une impression de désorganisation, de perméabilité et de tâtonnement inquiétante pour la suite des évènements.