Jugé trop individualiste par Emmanuel Petit, Hatem Ben Arfa n’a pas réussi à porter Rennes contre le Betis (3-3) en Ligue Europa.
Le Stade Rennais a mené 2-0 puis 3-1 à la mi-temps, avant d’être rattrapé par le Betis Séville (3-3) jeudi soir à domicile, en 16e de finale aller de la Ligue Europa. La faute en particulier à l’incapacité des Bretons à conserver le ballon. « C’est vrai qu’on n’a pas réussi à garder le ballon, à sortir, à avoir du temps de possession, à faire ces trois-quatre passes qui nous installent dans le camp adverse, c’est ça qui nous a fait mal et fatigués, de courir après le ballon », a concédé Hatem Ben Arfa après la rencontre.
« C’est ce qu’il faudra rectifier, mais c’est surtout qu’il faut aller là-bas en conquérants, quitte à se prendre 5-0. 3-3, c’est peut-être une meilleure chose que 3-2, le match n’est pas terminé. On reste positifs, pas abattus », a ajouté le stratège rennais, auteur du troisième but de son équipe sur penalty. Ce dernier devra peut-être également faire un examen personnel de conscience, comme l’y invite Emmanuel Petit, agacé par sa prestation du soir.
Petit n’a pas aimé ce Ben Arfa là
« Là on retrouve le Ben Arfa que je voyais à Newcastle quand il prenait le ballon. Il faisait de longues chevauchées, il perdait le ballon, il ne se souciait pas de la perte du ballon », a-t-il constaté au micro de RMC Sport. « Ce qui lui importe davantage par rapport à la prestation collective, c’est sa propre prestation. Les rares fois où il arrive à se mettre au diapason du collectif, il donne toute l’étendue de son talent et là, c’est vraiment une valeur ajoutée pour l’équipe », a-t-il poursuivi.
« Mais à partir du moment où il retombe dans les travers individuels, on a souvent le mauvais Ben Arfa. On n’a pas le Ben Arfa individualiste qui s’est mis aussi au service du collectif quand il était à Nice », a regretté le champion du monde 1998. L’ancien Parisien est notamment impliqué sur la réduction du score du Betis, à cause d’une perte de balle qui a débouché sur le but de Giovani Lo Celso.