Le propriétaire King Street a décidé d’abandonner les Girondins de Bordeaux en rase campagne. Les réactions sont indignées.
Il n’était pas besoin d’être devin pour prédire que la reprise d’un club de Ligue 1 par un fonds d’investissement américain mènerait à la catastrophe. Dès la vente exécutée par M6 et Nicolas de Tavernost il y a deux ans, de nombreuses voix s’étaient inquiétées. A juste titre… Le résultat est désormais acté : King Street a décidé de se retirer brutalement des Girondins de Bordeaux, laissant le club en lambeaux dans les mains du Tribunal de commerce. Les amoureux du club au scapulaire sont indignés et inquiets.
Ordures, dégoût, catastrophe… Les anciens Girondins sont écoeurés par King Street
Christophe Dugarry : « Vous m’appelez pour les enterrements ! C’était inévitable. Ce sont des ordures, les types à la tête du club, on le savait, on l’a dit depuis des mois. Longuépée va dégager, c’est ce qu’on attendait tous. Des gens vont reprendre le club, j’espère que le club va retrouver son identité, son âme. Les gens qui étaient aux manettes ont tout fait pour couler le club. Ils ont pris des décisions qui ont pratiquement toutes été mauvaises. Il faut que tout ce monde dégage et ne revienne plus dans le football.
Ces gens sont appâtés par le gain, ils n’ont aucun scrupule à saigner les clubs. Ils pensaient que la poule aux œufs d’or était tellement belle avec l’arrivée de Mediapro… et tout s’est effondré. Ils se sont rendus compte qu’ils ne gagneraient pas d’argent et allaient même en perdre. Je pense que certains doivent se regarder dans une glace : je pense au maire Alain Juppé qui a cédé le club à ces gens-là, à M6 et De Tavernost qui avait assuré que ces gens étaient solides et allaient faire ce qu’il fallait pour maintenir le club à son niveau. »
Alain Giresse : « Le club était très fragile sur le plan financier. La pandémie et Mediapro n’ont fait qu’accélérer le processus de cette situation. Maintenant, on va prier pour que les choses s’arrangent mais les Girondins sont sur le fil du rasoir. On peut être inquiet. La situation est catastrophique. Et dans la sphère des Girondins, les relations se sont complètement dégradées, la situation n’est pas saine. Lorsque l’on se retrouve dans une telle situation, il faut une mobilisation pour essayer de sauver ce qui peut être sauvé mais là je ne vois pas comment on va pouvoir éviter le pire. »
Bixente Lizarazu : « Je suis assez dégoûté pour plusieurs raisons. La situation était déjà assez compliquée mais franchement, je ne pensais pas que King Street lâcherait ainsi le club à cinq journées de la fin. Lâcher si vite, cela veut dire qu’il n’y a pas d’informations très rassurantes et surtout le faire à ce moment précis, cela veut dire ‘je n’en ai rien à foutre de votre club’. De toute façon, dans les clubs où il n’y a pas ni transparence ni sérénité en ce moment comme Marseille, Bordeaux, Nantes ou Saint-Etienne, ce n’est pas vraiment une surprise de constater que tout peut arriver. Mais vraiment, je suis aussi choqué qu’écœuré. »
Elie Baup : « C’est une vraie cata’ ! Cela sent mauvais pour ce club, qui a une vraie histoire, qui est une place forte dans le paysage du football français. C’est la mode de vendre à des fonds d’investissement mais on ne sait jamais à qui on vend. Quand on aime les Girondins, c’est un moment très dur à accepter. On parle d’exister encore, c’est encore plus grave que prévu… Le fonds d’investissement vient pourquoi ? Acheter et revendre des joueurs ? Mais le terrain ! La formation, le projet sportif ! »
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