Comme Aimé Jacquet en son temps, Didier Deschamps n’oubliera rien de ce qui s’est dit sur son compte avant son sacre en Coupe du monde.
Après avoir soulevé le Graal dimanche dernier, Didier Deschamps a dit à ses 23 joueurs dans le vestiaire : « quoi qu’il arrive, vous êtes unis à vie par cette Coupe ». Pour le meilleur et pour le pire aurait-il pu ajouter. Car lui aussi, est lié à vie à 21 humains qui comme lui, composaient le groupe mobilisé par Aimé Jacquet en 1998. Vingt ans après, on ne peut pas dire qu’ils s’entendent tous à merveille. Didier Deschamps et Christophe Dugarry par exemple, ne passeront pas leurs vacances ensemble, comme dirait Thierry Roland.
Ce dernier avait fortement critiqué DD, notamment au moment de l’annonce de sa liste, pour ne pas avoir retenu Karim Benzema. Il prend « la France en otage », avait-il lancé ! « ll faudra que Didier Deschamps aille très loin en Coupe du Monde. Parce qu’il faudra assumer son choix. Parce qu’on prend en otage l’équipe de France et c’est peut-être au détriment de l’intérêt collectif. Quand on a un avant-centre qui remporte 4 ligues des Champions qui ne joue pas en équipe de France parce qu’il a mal parlé de Deschamps… », avait asséné l’ancien attaquant.
Deschamps ne dirait même pas bonjour à Dugarry
Un point de vue qu’il n’était pas le seul à défendre, à l’image de Johann Micoud qui considérait pour sa part qu’avec Olivier Giroud et sans Karim Benzema, les Bleus ne pouvaient pas gagner la Coupe du monde. L’Histoire désormais écrite, l’heure est venue pour Didier Deschamps de répondre à tous ces jugements intempestifs. Et en particulier ceux de Christophe Dugarry.
« Quand on franchit la ligne et qu’il n’y a pas un minimum de respect sur le plan humain… Dugarry ose dire que je prends la France en otage, cela dépasse l’entendement », a déploré le sélectionneur dans les colonnes du journal Le Parisien. « Il dit ce qu’il veut, il a son émission radio. On a vécu des choses ensemble, donc je sais qu’au niveau de l’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup mieux », a-t-il asséné. « Mais bon, ce n’est pas grave. J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant. Si on devait se voir avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin. C’est clair », a prévenu Didier Deschamps.