Michel Platini est toujours debout. Blanchi par la justice suisse, l’ex-président de l’UEFA est déterminé à partir au combat.
Au plus fort de la tempête, Michel Platini avait averti qu’il ferait tout pour laver son honneur et qu’il n’avait rien à se reprocher. Quelques jours après que la justice suisse a décidé de le blanchir dans l’affaire du paiement à retardement reçu de la part de la FIFA, l’ancien président de l’UEFA retrouve le sourire. Mais son combat est loin d’être terminé, comme il l’a expliqué lors d’un long entretien accordé à la tribune de Genève.
Platini va pourchasser ceux qui lui ont fait du mal
« J’ai fêté cette bonne nouvelle plusieurs soirs d’affilée. Et croyez-moi, je vais encore la fêter », a-t-il avoué, soulagé. « Tout cela me donne une formidable énergie pour m’engager dans un combat qui me tient à cœur : mettre fin aux dérives de la justice sportive », a-t-il annoncé. Des dérives dont il a été victime. « J’ai également poursuivi en justice certaines personnes qui ont fomenté cette conspiration contre moi. Certains m’ont fait beaucoup de mal. Je ne les lâcherai pas, qu’ils soient encore en fonction ou pas », a-t-il menacé.
Et stopper les conflits d’intérêts à la FIFA
« La justice sportive dont j’ai été victime est au service de quelques administratifs, voire du président de la FIFA. Et ça, je ne le tolère pas. Pas plus que je ne peux accepter que cette justice sportive piétine la présomption d’innocence en m’ayant suspendu avant d’être jugé et ainsi m’empêcher de mener campagne pour la présidence de la FIFA dont j’étais le grand favori », a poursuivi l’ancien international français dont la suspension jusqu’en 2019 prononcée par la FIFA est toujours active malgré la décision de la justice suisse.
« On est dans l’inquisition totale. C’est la FIFA qui m’accuse, c’est la FIFA qui me juge. (…) Durant l’audience de la commission d’appel, deux juges sur quatre faisaient leur sieste. (…) À l’étape suivante, c’était le Tribunal arbitral du sport, en grande partie financé par la FIFA, qui a jugé. Il faut stopper ces conflits d’intérêts », s’est indigné Michel Platini qui s’est trouvé une nouvelle croisade.