Accusé d’être le principal responsable de la fameuse défaite contre la Bulgarie en 1993, David Ginola revient sur l’action fatale.
Il est des actions qui ne s’oublient pas. Des blessures qui ne cicatrisent jamais complètement. Même 26 ans après. Même les moins de vingt ans ont forcément entendu parler de ce centre trop long, de cette remontée éclair et de cette frappe assassine sous la barre à la 93e minute du dernier match décisif pour la qualification pour la Coupe du monde 1994. France – Bulgarie, c’était le 17 novembre 1993 au Parc des Princes. S’il n’avait pas fait ce maudit centre trop long, le destin des Bleus en eut été changé. David Ginola revient sur ce cauchemar.
Ginola n’est pas le seul fautif
« Un coup franc côté droit, à 90 mètres du but… OK, ce centre est trop long, comme il y en a des milliers dans le championnat. Sauf qu’en cinq passes, ils ont réussi à battre Alain Roche, Laurent Blanc, Vincent Guérin et Didier Deschamps… Ils nous ont passé en revue en cinq passes pour loger le ballon sous la barre. Tu refais l’action mille fois, je ne sais pas même s’ils seraient capables de le refaire. Il y avait une sorte de destinée », a philosophé l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain.
David Ginola reconnaît qu’à son entrée sur le terrain quelques minutes plus tôt, alors que le public du Parc le reclamait, il s’est peut-être senti trop beau. « Le public scande mon nom, on est au Parc des Princes, je suis à domicile et, si ça avait été dans un autre stade, ça se serait passé d’une manière différente. Je rentre, je suis en pleine bourre en championnat et à l’entraînement », se souvient-il, comme pour justifier son initiative de centrer pour briller, plutôt que de garder le ballon le long de la ligne de touche.
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