Le club de Saint-Etienne a appris, comme tous les amoureux de football, la disparition de légende Robert Herbin à l’âge de 81 ans.
S’il y a bien un entraîneur qui a marqué l’histoire de l’ASSE, c’est clairement Herbin. Surnommé « Le Sphinx », il avait d’abord porté le maillot du Cavigal de Nice puis de Saint-Etienne (509 matches disputés au total !). Il était considéré comme étant un très bon milieu de terrain (1957-1975), fait justifié par ses 23 sélections en équipe de France et ses 3 buts à la clé. Auréolé de 5 titres de champion de France ou encore 3 Coupes de France, il avait pris part à la première période glorieuse du club ligérien. Après le départ du coach Albert Batteux en 1972, Robert Herbin avait accepté de lui succéder sur le banc de touche.
Étape par étape, Saint-Etienne avait réussi à devenir un cador du football français et européen. Point d’orgue de cette épopée : la finale de Coupe des clubs champions, autrement dit l’ancêtre de la Ligue des Champions, contre le Bayern Munich le 12 mai 1976 à Hampden Park (Glasgow). Loin d’être impressionnés par l’armada allemande, qui visait le triplé en C1 avant le coup d’envoi, les Verts s’étaient procurés beaucoup d’occasions. Ils avaient même touché les montants à plusieurs reprises d’où la légende… noire des fameux poteaux carrés. Finalement, un but de Franz Roth à la 57e minute avait suffi au Bayern pour remporter cette finale (1-0).
Herbin et la descente aux enfers
Si on excepte cette rencontre, qui s’était soldée par un échec, notez que Robert Herbin avait empoché, avec ses joueurs, 4 titres de champion de France au total. Le dernier en 1981 avec un certain Michel Platini en guise de meneur de jeu. Ajoutez à cela 3 Coupes de France. Lors de la saison 1982-1983, la chute des Verts fut terrible avec la fameuse affaire de la caisse noire. Une lutte de pouvoir, à laquelle Herbin était liée, provoqua la chute du président de légende Roger Rocher. Puis ce fut au tour du Sphinx d’être évincé… avant de se relancer à Lyon qui était tout sauf un club comparable à ce qu’il est aujourd’hui.
Suite à des expériences décevantes, Herbin était revenu à l’ASSE en 1987. Malheureusement, le technicien, son staff et ses joueurs n’arrivèrent pas à remettre Saint-Etienne au sommet du foot français et européen. Résultat, le Sphinx lâcha l’affaire en 1990 avant des aventures au Red Star ou encore à la FFF. Toujours attaché à Saint-Etienne, Robert Herbin continua de vivre tout près de son club de cœur jusqu’à sa mort. Lundi (hier), les Verts ont perdu le plus grand entraîneur de leur riche histoire (514 matches : 256 victoires – 127 nuls – 131 défaites). Nul doute que les supporters vont lui rendre un bel hommage tant il a apporté à l’écurie comme joueur et coach.
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