L’ancien président de l’OM Pape Diouf a taclé avec force le travail accompli par la direction actuelle du club.
Il y a deux semaines, Pape Diouf avait déjà exprimé ses réserves à l’égard de la qualité du travail du président de l’OM Jacques-Henri Eyraud et de son directeur sportif Andoni Zubizarreta qui portent une responsabilité dans les déboires financiers et sportifs actuels du club. Ils ne sont pas les seuls, l’actionnaire Frank McCourt et le désormais ex-entraîneur Rudi Garcia ont eux aussi leur part dans l’échec manifeste à atteindre l’objectif initial : ramener Marseille en Ligue des Champions.
Avec 200 M€, Diouf aurait fait mieux
L’ex-président olympien a de nouveau tiré sur l’ambulance auprès de La Provence. « A partir du moment où le club manque singulièrement de liquidités, il y a de quoi être inquiet. Pour ne pas plomber les finances, il y a trois facteurs à nécessairement maîtriser : bien vendre, bien acheter, et bien contrôler la masse salariale », a-t-il estimé. A ces yeux, ces trois facteurs n’ont pas été maîtrisés, en dépit des 200 millions d’euros investis depuis la prise de pouvoir de l’homme d’affaires américain.
« Aujourd’hui, la masse salariale paraît être hypertrophiée. Il semble aussi que les joueurs achetés, l’ont été à des prix qui ne semblaient pas être ceux du marché. Avec 200 millions d’euros, je pense que j’aurais fait mieux », a présumé Pape Diouf. « Avant nous n’avions peut-être pas Zubizarreta, mais j’avais avec moi des collaborateurs capables d’aller voir dans les divisions inférieures pour cibler le type de joueur qu’il nous fallait », a-t-il poursuivi.
« Valbuena ou Kaboré… Je m’interroge, je préfère nettement quelqu’un comme José Anigo qui a su aller chercher des garçons que personne n’attendait », a conclu Pape Diouf, jamais avare en critiques à l’égard des dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’OM depuis son départ en 2009.