Pointé du doigt par Emiliano Sala dans un document révélé par L’Equipe, le président nantais Waldemar Kita se défend.
Quatre mois après le drame ayant entraîné la mort d’Emiliano Sala (son avion s’est écrasé dans la Manche alors qu’il devait regagner Cardiff avec qui il venait de s’engager), L’Equipe a réalisé un documentaire sur le destin brisé de l’ancien attaquant du FC Nantes. L’occasion de révéler le désamour que feu l’Argentin nourrissait à l’égard du président Waldemar Kita.
Kita dégoûtait Sala
« Il y a l’offre de Cardiff. Ils (les dirigeants nantais) ont négocié pour gagner beaucoup d’argent. Donc ils veulent absolument que je parte là-bas. C’est vrai que c’est un bon contrat mais sportivement ce n’est pas intéressant pour moi. Voilà, ils essaient par tous les moyens que j’aille là-bas », avait confié Emiliano Sala dans un message vocal dévoilé par L’Equipe.
« D’un autre côté, je ne veux pas parler avec Kita, je n’ai pas envie de m’énerver, c’est une personne qui me dégoûte quand elle est en face de moi. Lui, aujourd’hui, il veut me vendre à Cardiff car il va rentrer l’argent qu’il veut. Il ne m’a même pas demandé (mon avis), il ne s’intéresse qu’à l’argent. Voilà, on est comme ça, tout un bordel. Je ne sais pas quoi faire », avait-il ajouté.
La réponse de Kita
Par souci d’équité et parce que les accusations sont graves étant donné le dénouement tragique de l’affaire, L’Equipe a évidemment donné un droit de réponse au président des Canaris. « Ces critiques sont très dures car ce n’est pas du tout moi. (…) Au départ, le transfert était à 20 millions d’euros, on a baissé notre prix pour, visiblement, que Emiliano et son agent touchent une prime à la signature », a-t-il plaidé. « Je ne veux même pas de cet argent et peut-être que je ne le toucherai jamais. Mais n’oubliez pas qu’il y a un club, Bordeaux, qui doit toucher la moitié du transfert et qui suit l’affaire. On doit le rémunérer, ainsi que les agents », a-t-il poursuivi.
« Gagner de l’argent sur quelqu’un qui est décédé, cela ne m’intéresse pas. Nantes ne peut pas être responsable. (…) Je veux bien tout prendre. Mais quand même… À partir du moment où il a signé à Cardiff, je ne suis plus responsable du joueur. N’oubliez pas quelque chose : il était très content, il l’a dit à tout le monde quand il est revenu au club (quelques heures avant le drame). Il faut arrêter de faire croire aux gens qu’on l’a forcé à partir. Cardiff est responsable, pas Nantes », s’est défendu Waldemar Kita.