Critiqué pour ses résultats et sa gestion, le président de l’OM Jacques-Henri Eyraud a les oreilles qui sifflent en ce moment.
Les critiques fusent de toutes parts contre la direction de l’Olympique de Marseille. De sa gestion sportive et financière depuis la prise de pouvoir de Frank McCourt. Le président Jacques-Henri Eyraud est en première ligne. Après son prédécesseur Pape Diouf, au tour des ex-olympiens José Anigo, Jérôme Alonzo et Rolland Courbis de lui tomber dessus. Sa conférence de presse de rentrée durant laquelle il a souhaité se concentrer sur le partenariat signé avec Uber Eats n’a pas convaincu.
Eyraud repris de volée par Anigo, Courbis et Alonzo
« Tu ne peux pas trimbaler les supporters marseillais comme ça. C’est impossible. La première conférence de presse de la saison est tellement révélatrice… Les gens ont besoin d’avoir des réponses, qu’on leur balance des noms, qu’on leur donne des nouvelles de leur club. Mais, non, Eyraud a préféré parler de son nouveau sponsor. Les Marseillais s’en foutent complètement », a déploré Jérôme Alonzo auprès de France Football.
« Des erreurs, on en commet tous. Mais en commettre sur une douzaine de joueurs ces trois dernières années, c’est fort », a embrayé Rolland Courbis. « L’OM est plombé par des salaires Ligue des Champions, comme l’a dit Eyraud à propos de Strootman, des contrats longs et des joueurs âgés qui ne valent plus grand-chose à la revente et n’ont pas forcément envie d’aller voir ailleurs », a constaté l’ex-entraîneur marseillais.
« L’OM doit vendre, mais qui ? Et on te dit maintenant qu’on va former les Papin, les Drogba, les Ribéry de demain ? Développer la formation c’est bien sûr indispensable mais on te présente ça comme une roue de secours, un sparadrap parce que le reste n’a pas marché », a-t-il pointé du doigt. De son côté, José Anigo critique la communication initiale des dirigeants et leur « Champions project ».
« Je comprends le discours des dirigeants qui insistent sur la régularité des dernières saisons : cinquième, quatrième, cinquième. Mais, au-delà du podium – parce que les gens ont compris que le PSG était hors de portée et que l’OL avait pris beaucoup d’avance, ça n’existe pas. Et encore moins quand vous avez affiché une telle ambition en arrivant. Cette erreur de communication initiale, ils risquent de la traîner longtemps », a-t-il constaté.