La justice espagnole a décidé de frapper un grand coup. Elle a demandé à ce que le patron de la Fédération ibérique de football, Ángel María Villar, soit arrêté par la police.
A 67 ans, Ángel María Villar est un homme influent en Espagne. Il faut dire qu’il est placé tout en haut de la hiérarchie de la Fédération de football depuis 29 ans. Selon le journal El País, des enquêteurs veulent savoir si lui et son fils, Gorka Villar, n’ont pas franchi la ligne rouge.
Ils se demandent s’ils n’ont pas détourné de l’argent « des caisses de la Fédération » au cours des années précédentes. « Corruption entre les individus », « fausses déclarations » à l’administration… Les chefs d’accusation sont très nombreux dans cette affaire. Apparemment, « une douzaine d’arrestations » ont eu lieu, au total, dans le cadre de cette enquête qui fait grand bruit de l’autre côté des Pyrénées.
Villar a-t-il profité de son statut ?
« Des dossiers » ont été saisis « au siège des Fédérations territoriales » mais aussi au sein « des maisons et des bureaux » de la famille Villar. En parallèle, les enquêteurs vont tenter de démontrer qu’Ángel María a utilisé « arbitrairement l’argent de la RFEF » pour « obtenir un soutien inconditionnel en vue de sa réélection » à la tête de la Fédération.
Réélu pour la huitième fois (!) en mai dernier, pour un autre mandat de quatre ans, l’homme d’affaires doit réagir rapidement pour ne pas que sa réputation soit ternie irrémédiablement. Nul doute que ses avocats sont déjà entrés en piste pour enrayer la procédure.