Nasser Al-Khelaifi aimerait que ses adversaires le lâchent un peu. Mais n’est pas vraiment rassurant sur l’état des comptes du PSG.
« On demande que le PSG respecte le fair-play financier. Ce qui n’est pas le cas puisque son point d’équilibre est atteint avec des revenus commerciaux qui ne correspondent pas à sa valeur de marché. On veut donc que le club soit sanctionné de façon appropriée. S’il n’est pas puni et que le fair-play financier lui permet de faire ce qu’il fait, nous dénoncerons le fair-play financier devant les tribunaux », a menacé le président de la Liga, Javier Tebas, qui estime que les recettes parisiennes sont gonflées artificiellement.
Le PSG a-t-il vraiment les moyens de ses dépenses ou a-t-il recours à l’argent du Qatar, alors que le fair-play financier impose de n’utiliser que les revenus propres à l’activité du club ? « Nous avons travaillé très dur ces six dernières années pour construire les revenus du club. Ils ont augmenté grâce à la billetterie, les sponsors, les ventes commerciales et les droits TV. Nous sommes passés de 90 M€ à environ 500 M€ de revenus », a rappelé Nasser Al-Khelaifi au Telegraph.
Al-Khelaifi a encore du temps pour être dans les clous
« Maintenant, nous visons une nouvelle hausse de 20 à 40% de nos profits. Nous avons un an pour répondre aux critères du FPF. Nous avons jusqu’au 30 juin 2018. Donc je le dis à tout le monde : calmez-vous et pensez à votre projet. Nous, nous pensons au développement du nôtre », a ajouté le président parisien. Des propos pas si rassurants que cela. Car lorsqu’il dit qu’il vise une hausse des profits et qu’il a un an pour répondre aux critères, Nasser Al-Khelaifi sous-entend qu’à ce jour, le PSG n’est pas dans les clous.
Que ses recettes ne sont pas encore au niveau des dépenses générées cet été sur le marché des transferts. Les Parisiens ont effectivement jusqu’au 30 juin pour équilibrer les comptes de l’exercice en cours. Les retombées économiques générées par la présence de Neymar (vente de maillots notamment) devraient y participer. Si cela ne suffit pas, il faudra s’attendre à voir un ou plusieurs joueurs être vendus cet hiver, ou au tout début du mercato d’été 2018.