Sur les ondes de la radio Europe 1, l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, a choisi de prendre la défense de Karim Benzema et de pointer du doigt Eric Cantona. Pour lui, « The King » n’aurait pas dû dire que Didier Deschamps s’était peut-être passé des services de Karim Benzema et de Hatem Ben Arfa en équipe de France à cause de leurs origines nord-africaines.
Nicolas Sarkozy a d’abord mis l’accent sur le fait qu’Eric Cantona aurait « mieux fait de se taire » sur ce sujet. Pour lui, l’ancien joueur de Manchester United est en quelque sorte un récidiviste. A l’époque où il était encore chef de l’État (2007-2012), Nicolas Sarkozy avait dû composer avec une sortie médiatique remarquée du « King » d’Old Trafford. « Je me souviens de ses déclarations insensées au moment de la crise financière, où il demandait aux Français d’aller retirer leur argent des banques, comme si en la matière il avait quelques compétences que cela soit. »
En revanche, Nicolas Sarkozy a refusé d’accabler l’attaquant Karim Benzema qui joue au Real Madrid. Pour lui, le footballeur français a simplement été déçu de ne pas figurer au sein du groupe tricolore qui disputera l’Euro 2016. « Je trouve injuste de mettre Monsieur Benzema au même niveau que Cantona ou Jamel Debbouze. Parce que ce Benzema, qu’il soit déçu, c’est normal, et quand on est déçu on peut dire des choses qui dépassent sa pensée. » A propos de Jamel Debbouze, l’homme de droite a apprécié le fait que ce dernier se soit « excusé pour ce qu’il a dit ».
Sarkozy a poussé un coup de gueule
Enfin, l’homme politique qui dirige le parti Les Républicains a indiqué qu’il faut arrêter de ramener « tout le monde à ses origines ou à sa religion ». A ses yeux, cela nuit à la cohésion du pays. « On ne parle plus aux Français, on ne parle plus à la communauté nationale, on parle à des communautés. C’est insupportable. (…) Dire qu’il n’a pas été sélectionné en raison de son origine (Karim Benzema), je trouve que c’est profondément déplacé, profondément injuste et profondément choquant. » Nicolas Sarkozy considère que le sélectionneur Didier Deschamps et le président de la FFF Noël Le Graët ont été victimes d’un « procès scandaleux » qui découle « du communautarisme ».