Apparemment, le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est dans le collimateur de la justice pour une affaire qui n’est pas liée au football.
A en croire Mediapart, le Parquet national financier (PNF) a décidé de placer sous le statut de témoin assisté le patron du club de la capitale française. Cela découle de l’ouverture d’une information judiciaire liée notamment à l’attribution des Championnats du monde d’athlétisme au Qatar qui seront organisés cette année (28 septembre – 6 octobre). La justice se demande s’il n’y a pas eu de « corruption » et de « blanchiment aggravé » de la part de certains hommes d’affaires qatariens. Notez que le statut de témoin assisté se situe entre ceux de simple témoin et de mis en examen. Autrement dit, Al-Khelaïfi est entre deux eaux jusqu’à nouvel ordre. Mediapart et Le Monde mettent l’accent sur le fait que la société Oryx Qatar Sport Investments (Oryx QSI) aurait versé 3,5 millions de dollars, via deux virements, à la société Pamodzi Sports Consulting.
Or cette entité est détenue par Papa Massata Diack, autrement dit le fils du président de Lamine Diack qui gérait encore la Fédération internationale d’athlétisme il y a quelques années (1999-2015). La société Oryx est détenue par Nasser Al-Khelaïfi et son frère Khalid. Devant le juge Van Ruymbeke, le président du PSG a déclaré qu’il ne savait rien de ce double versement. Il aurait appris son existence… il y a quelques jours seulement. Al-Khelaïfi a précisé que c’est son frère Khalid qui est le directeur général d’Oryx. Pour lui, ce groupe s’occuperait de restauration en tant que traiteur (sic). Selon l’homme d’affaires qatarien, Khalid possède le fameux pouvoir de signature.
Une autre affaire plombe Al-Khelaïfi
Le juge Van Ruymbeke s’est aussi interrogé sur l’attribution des droits télévisuels et marketing des Mondiaux d’athlétisme à… beIN SPORTS en 2017. En effet, la chaîne est dirigée par Nasser Al-Khelaïfi. Problème : Oryx a acheté ces droits à la société de Papa Massata Diack avant de les revendre à beIN SPORTS. Au final, cette affaire tombe au mauvais moment pour Nasser Al-Khelaïfi. En parallèle de cette affaire liée à l’athlétisme, le Qatarien fait face à une enquête ouverte par le paquet fédéral suisse. Motif : des soupçons de corruption en ce qui concerne l’attribution des droits médias des Mondiaux de football 2026 et 2030.