L’ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux, Nicolas de Tavernost a évoqué ses meilleurs et plus mauvais souvenirs.
Le club désormais cédé au fonds américain GACP, l’ancien patron des Girondins et président du directoire de M6, Nicolas de Tavernost s’est exprimé sur sa longue aventure bordelaise lors d’un entretien accordé à RMC Sport. Il est notamment revenu sur les trois derniers entraîneurs passés sous ses ordres, Willy Sagnol, Jocelyn Gourvennec et Gustavo Poyet, tous les trois licenciés.
Tavernost juge les trois derniers entraîneurs
« On a dû faire des erreurs. J’ai participé aux choix de tous les entraîneurs. Il y a des choses assez différentes. Willy Sagnol était probablement plus sélectionneur qu’entraîneur. Gourvennec, je trouve que c’est quelqu’un de très agréable, très franc. Il y a eu des enchaînements malheureux. On a repoussé la décision du changement de Gourvennec, peut-être un peu trop », a-t-il estimé.
« La fin avec Poyet ? Pas plus dur qu’autre chose. Il est sorti de son rôle d’entraîneur. Pour l’anecdote, je m’en suis aperçu : une fois, je suis descendu au club pour un déjeuner pour préparer l’équipe, il est venu simplement au café… Cela montre bien qu’il avait la tête ailleurs », a-t-il raconté.
Gourcuff, son meilleur souvenir
Des expériences qui se sont mal terminées, contrairement à celle de Yoann Gourcuff, dont la vente à Lyon en juillet 2010 pour 22 millions d’euros hors bonus, un record pour le club à l’époque (battu l’été dernier par les 42 M€ pour Malcom), constitue le meilleur souvenir. « C’était le bon moment. Ce n’était pas ma décision à moi tout seul, mais celle de Jean-Louis Triaud et du staff, qui pensaient que c’était le moment. On a eu le sens du timing, qu’on n’a pas toujours », s’est-il félicité.
Le match volé contre Lyon
Avec le recul, ce transfert a été une petite revanche à l’égard de l’OL (puisque Yoann Gourcuff a ensuite connu un déclin), contre qui il garde une rancune tenace suite au quart de finale de Ligue des Champions perdu face aux Rhodaniens en 2010. « Le match a été volé contre Lyon. D’abord, on n’a pas eu de chance, puisque les deux clubs français s’affrontaient en quart de finale. Deuxièmement, l’arbitre l’a reconnu, il y a eu des erreurs d’arbitrage… L’arbitrage nous a été totalement défavorable », a-t-il déploré.