Les Pussy Riot se sont invitées à la fête dimanche à Moscou, en pénétrant sur la pelouse de la finale entre la France et la Croatie. Leur jugement a été prononcé.
Du président de la FIFA Gianni Infantino aux envoyés spéciaux des medias en passant par les supporters, tout le monde est unanime pour louer la qualité de l’organisation de la Russie lors de la Coupe du monde 2018. Pas d’affrontements entre hooligans comme ce fut par exemple le cas en France en 2016, un accueil jugé chaleureux, un accès aux stades fluide… Une seule image est venue perturber le bon fonctionnement de la compétition : l’intrusion sur la pelouse de la finale des Pussy Riot.
15 jours de prison et 3 ans d’interdiction de stade
Les quatre trublions du groupe de punk rock féministe et contestataire créé en 2011 ont fait irruption à la 53e minute du match entre la France et la Croatie (4-2), vêtus d’uniformes de police. La sentence est tombée : 15 jours de prison ferme et trois ans d’interdiction d’assister à des événements sportifs pour avoir « gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs ». Les membres du groupe ont justifié leur action.
« Cher ami, vu que l’Etat de droit n’existe pas en Russie et que n’importe quel policier peut s’inviter dans votre vie sans raison. La coupe du monde a montré des policiers qui se comportent bien. Mais que va-t-il se passer maintenant que la Coupe du monde est finie ? Il n’y a qu’une conclusion, qu’une solution : il faut te battre pour empêcher la fabrication de fausses accusations et des arrestations arbitraires. Pour que cela arrive il faut une chose que l’on appelle… la compétition politique. Une possibilité de participer à la vie politique et d’être élu, pour chacun », ont-elles plaidé.