Le PSG a mené son enquête interne suite aux accusations de fichage ethnique dans son centre de formation. Le rapport est arrivé…
Suite aux révélations de Mediapart sur l’utilisation d’un fichage ethnique (les recruteurs classaient les joueurs selon quatre critère : « blanc, maghrébin, africain, antillais ») dans son centre de formation entre 2013 et 2018, le Paris Saint-Germain a décidé de lancer une enquête interne pour faire la lumière sur ses propres pratiques. Vous vous en doutez, quand le juge est également partie, il est rare que les conclusions soient objectives… Avant même sa conclusion, il n’était donc pas difficile de connaître le contenu du rapport.
Une semaine après le début de l’affaire, le directeur général délégué Jean-Claude Blanc et l’administrateur de la Fondation Paris Saint-Germain Malek Boutih ont rendu les résultats de leur enquête à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Sans surprise, le PSG reconnaît (difficile de faire autrement étant donné que les documents ont été rendus publics) l’existence d’un fichage, mais nie fermement toute discrimination. Faut-il en rire…
Le PSG constate un fichage mais sans discrimination…
« L’enquête se fonde sur l’analyse d’échanges d’e-mails et sur une série d’entretiens menés avec les salariés du club en charge du recrutement du centre de formation. L’enquête démontre qu’il n’y a pas de cas de discrimination avéré au sein du Paris Saint-Germain. Cette enquête a confirmé la mise en place de fiches avec un critère d’origine durant la période 2013-2017. Ces fiches sont à l’initiative propre du responsable de la cellule Province », affirme le PSG, dédouanant ainsi la haute hiérarchie du club.
« Malgré leur existence, il n’y a pas eu de processus de discrimination au niveau de l’observation, de l’évaluation et du recrutement de jeunes joueurs. Des fiches au sein de la cellule Île-de-France, avec d’autres types de signalement d’origine, ont également été utilisées, sans conséquence discriminante. Aucune de ces fiches n’est jamais remontée à la Direction Générale. Aucun changement dans le profil des jeunes joueurs recrutés n’a pu être observé », poursuit le club de la capitale qui, on s’en doutait un peu, refuse de s’auto-condamner.
Par ailleurs, le PSG annonce la mise en place « d’un code éthique qui réaffirmera les valeurs et les pratiques éthiques à respecter, au-delà de la section sportive, par l’ensemble des salariés du club », ainsi que « d’une clause spécifique dans les contrats des recruteurs portant sur le respect des droits fondamentaux ».