Le président de la FFF, Noël Le Graët, n’est pas du tout emballé par le projet de réforme de la Ligue des champions (UEFA).
Qu’on se le dise, le patron de la Fédération Française de Football n’a pas du tout envie de valider cette dernière qui entrerait en vigueur en 2024. Dans les colonnes de L’Equipe, Le Graët a fait savoir que cette réforme est tout simplement « inacceptable, que ce soit pour la Ligue ou pour la FFF. » Au sein de la LFP, il est persuadé que « 95% des clubs seront contre ». Le Graët pense que cette Révolution de l’UEFA dévalorisait « très nettement » la Ligue 1 qui n’aura plus qu’une « toute petite place » à l’échelon européen.
En ce qui concerne directement la FFF, l’homme d’affaires est persuadé que cela donnerait lieu à une baisse énorme des « recettes fédérales » en parallèle de la baisse des droits de la LFP. Noël Le Graët peut comprendre que les gros clubs aient envie de toujours plus d’argent mais pas au détriment des « footballs nationaux qui sont la base de tout ». Apparemment, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas, est plutôt séduit par la réforme.
Le Graët doit rencontrer Ceferin
Mais pour Le Graët, il n’était « pas aussi tranché » que ce qu’il a « pu lire ». En revanche, son homologue du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est pour sa part très emballé par « cette formule ». Le 7 mai prochain, le patron de la FFF va rencontrer celui de l’UEFA, autrement dit Aleksander Ceferin. Il a l’intention de « discuter » calmement et « pas de lancer des chants guerriers ». Objectif : « le convaincre » de renoncer à cette réforme qui ne va pas du tout sur « la bonne voie ».
Noël Le Graët mettra en avant deux arguments forts. « Tuer les Championnats nationaux n’a aucun sens. C’est enlever de la saveur à toute une population. Si on regarde le calendrier aujourd’hui, les grands joueurs font plus de soixante matches par an. On veut arriver à quatre-vingts ? C’est insensé. Ça m’étonnerait que les joueurs et leur syndicat, la FIFPro, apprécient », a-t-il analysé. S’il y avait une sécession des grandes écuries européennes, alors Le Graët n’hésiterait pas à refuser de délivrer la « licence » estampillée FFF.