Mis à pied par le PSG, Adrien Rabiot a fait appel à l’UNFP pour se défendre. L’affaire pourrait finir au pénal et aux prud’hommes.
Il est loin le temps où le Paris Saint-Germain décidait de pousser Blaise Matuidi vers la sortie afin de faire de la place à Adrien Rabiot dans son onze de titulaires. Si c’était à refaire, les dirigeants ne le referaient sans doute pas. Ou alors, ils s’y prendraient autrement pour tenter de le convaincre de prolonger son contrat. Depuis que le milieu de terrain de 23 ans a refusé de renouveler son bail, ce qui signifie qu’il partira libre le 1er juillet, c’est l’escalade.
Après l’avoir un temps écarté du groupe de Thomas Tuchel, puis réintégré à l’entraînement mais jamais en compétition, le PSG a décidé de le mettre à pied jeudi. Le motif : sa sortie en boîte de nuit le soir de l’élimination en Ligue des Champions face à Manchester United, puis un like sur une vidéo de Patrice Evra. Antero Henrique a fait de lui son souffre douleur favori et ne lui laisse rien passer. Il aimerait désormais le licencier.
Rabiot harcelé par Henrique selon l’UNFP
Mais pour le président de l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP), Philippe Piat, le directeur sportif va trop loin, ainsi que le club de la capitale. En conséquence de quoi Adrien Rabiot a choisi de demander l’aide du syndicat pour défendre ses droits. « Le PSG et Antero Henrique font n’importe quoi, c’est du harcèlement. En France, il y a des règles de droit du travail. Rabiot nous a saisis officiellement pour le défendre contre les attaques du PSG », a-t-il annoncé à L’Equipe.
« On envisage une procédure, peut-être au pénal, contre Antero Henrique pour harcèlement et une autre devant les Prud’hommes contre le PSG pour non-respect des dispositions de son contrat », a prévenu Philippe Piat. Les dirigeants parisiens seraient peut-être inspirés d’arrêter de martyriser Adrien Rabiot. Car non content de devoir s’asseoir sur sa valeur marchande (ce qui constitue un manque à gagner d’au moins 40 millions d’euros), ils risquent au final de devoir débourser de l’argent pour dédommager les préjudices infligés au joueur.