Monaco a sorti Manchester City et son stratège Pep Guardiola de la Ligue des Champions, malgré des moyens bien inférieurs.
L’argent ne fait pas tout dans le football, Manchester City l’a appris à ses dépens mercredi soir, après son élimination subie face à Monaco (3-1, 3-5 à l’aller) en huitième de finale de la Ligue des Champions. Il ne suffit pas non plus de posséder l’un des meilleurs, voire le meilleur entraîneur en activité.
De Bruyne a coûté plus cher que tout le 11 de Monaco
Pep Guardiola n’a pas réussi à prendre le dessus sur l’ASM malgré l’armada à sa disposition ni les millions dépensés par les Citizens lors des dernières sessions de transferts pour bâtir cette équipe. Pour prendre la mesure de l’écart d’investissement entre les deux équipes, le onze aligné à Louis II hier soir a coûté 72 millions d’euros.
Le joueur le plus cher est Bernardo Silva (15 M€), devant Djibril Sidibé (14,5 M€), Benjamin Mendy (12,5 M€), Jemerson (11 M€), Tiémoué Bakayoko (8 M€), Fabinho (6 M€), Thomas Lemar (4 M€), Danijel Subasic (1 M€)… Tandis que Kylian Mbappé, Valère Germain et Andrea Raggi sont arrivés libres. Face à eux, le seul Kevin De Bruyne (transparent hier soir) a été recruté par MC contre 74 millions d’euros !
Pour Desailly, Guardiola s’est trompé dans ses choix
Une fois de plus, les clubs anglais devraient se poser des questions sur leur folie dépensière et la pertinence de leurs investissements. Pour le champion du monde 1998 Marcel Desailly, l’entraîneur mancunien a également commis une grave erreur. « Je crois que Guardiola a été un peu prétentieux. Il est aussi conditionné par la qualité de l’effectif qu’il a », a-t-il estimé au micro de beIN Sports.
« Il pensait que son équipe allait prendre l’ascendant offensif et pas que Monaco avait une telle maturité pour les bousculer. Ne pas mettre Yaya Touré en plus de Fernandinho, c’est montrer qu’il veut absolument s’imposer et faire la différence rapidement. Il a cette sensibilité, il aime le jeu pour le jeu. Là, il a joué, il a perdu, parce que Monaco a montré une consistance et une force », a-t-il jugé. Pour rappel, Pep Guardiola avait aligné cinq joueurs offensifs au coup d’envoi mercredi soir alors qu’il possédait déjà deux buts d’avance à la suite du match aller.