José Mourinho est clairement un « progressiste », si on peut dire, sur la planète football. Le manager de Manchester United croit franchement qu’il faut faire évoluer plusieurs aspects.
Interrogé sur le site web de la FIFA, José Mourinho a d’abord évoqué l’évolution du football et donc des footballeurs au cours des quinze dernières années. Pour lui, certaines choses ont changé considérablement. « Ce n’est jamais évident de comparer des périodes, des joueurs ou des générations. C’est un peu injuste. Le résultat est différent, mais les outils utilisés pour produire ce résultat sont différents aussi. La plupart des gens diront que le football est plus rapide aujourd’hui, non ? C’est vrai. Mais les ballons sont plus légers, les chaussures se sont perfectionnées et la science fait désormais partie intégrante de l’entraînement. » Le « Special One » a souligné ensuite que les calendriers, toujours plus remplis, avaient changé la donne. « On dira également que les joueurs disputent davantage de matches et disposent d’un temps de récupération réduit. C’est encore exact, mais il faut aussi préciser que les clubs disposent de nouveaux moyens pour optimiser les périodes de repos et éviter les blessures. »
Puis José Mourinho a évoqué le sujet qui provoque un bras de fer terrible depuis quelques temps. En résumé, le président de la FIFA, Gianni Infantino, désire qu’il y ait 48 sélections en mesure de participer à la Coupe du monde dans le futur. Pour le Portugais, ce serait une très bonne chose. « Je suis tout à fait pour. (…) Je préfère des groupes de trois. On joue deux matches et on accède directement aux matches à élimination directe ou on fait ses valises. Si l’on opte pour cette solution, les deux matches de groupes deviennent cruciaux. On passe ensuite aux matches à élimination directe, ce qui garantit un maximum d’émotion. » José Mourinho est persuadé que même les « petites » sélections tireraient des bénéfices de ce format de compétition.
Mourinho pense aux sélections émergentes
« Les équipes les moins expérimentées et qui disposent d’un potentiel plus limités joueront probablement deux matches avant de rentrer à la maison. Ce faisant, elles auront gagné en expérience et sortiront probablement renforcées. À cet aspect, il faut ajouter les retombées économiques d’une participation à la phase finale, qui peut se traduire par des investissements dans leurs infrastructures. » L’ancien coach de Chelsea ou encore du Real Madrid a indiqué que la Coupe du monde pourrait devenir « un événement social encore plus extraordinaire » aux quatre coins de la planète. « En augmentant le nombre de nations participantes, on augmente la passion, le bonheur et l’enthousiasme générés par cette compétition. On verra davantage d’Africains, d’Asiatiques et d’Américains ensemble. »
Pour ce qui est de l’arbitrage vidéo, José Mourinho a fait part de son désir ardent de voir ce dernier progresser nettement prochainement. « Nous en avons tous besoin. Les professionnels ne peuvent pas gagner ou perdre un match ou un titre parce que l’on refuse une évolution. Les sponsors, les propriétaires et les investisseurs doivent sentir que la technologie est là. Enfin, les arbitres ont besoin de protection et ils la méritent. Ils ont besoin de l’aide de la technologie pour les protéger et les soutenir dans leur mission. » Qu’on se le dise, José Mourinho est vraiment favorable à des évolutions majeures au sujet du ballon rond.