D’après Mediapart, Michel Platini est encore et toujours dans l’œil de la justice à propos du Mondial 2022.
Selon ce média, l’ex-président de l’UEFA a été « placé en garde à vue », par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) qui est basé à Nanterre, ce mardi 18 juin 2019. La justice désire donc entendre Platini, qui est une légende absolue du football français au même titre par exemple que Zinedine Zidane (Real Madrid), « dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022 ».
Notez que l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, est aussi auditionné dans le cadre de cette affaire. L’homme d’affaires est entendu en tant que suspect libre. Pour en revenir à Michel Platini, on sait que la justice se demande si l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar n’est pas liée à une attribution litigieuse… tout comme celle de 2018 en Russie. Certaines personnes ont peut-être bénéficié d’argent pour faciliter la tâche des Qatariens.
Platini et les liens avec le duo Sarkozy – Al-Thani
Mediapart précise que la justice veut « déterminer le rôle joué par la France, et ses plus éminents représentants politiques et sportifs, dans la désignation de l’émirat du Golfe pour accueillir la prochaine Coupe du monde de football ». Nul doute que cette enquête va durer encore des mois et des années… En décembre 2017, Michel Platini avait été interrogé à propos du déjeuner organisé à l’Elysée en novembre 2010.
A l’époque, il avait mangé avec le président de la République Nicolas Sarkozy et le prince héritier du Qatar Tamin Ben Hamad Al-Thani qui est aujourd’hui l’Émir. L’ex-numéro 10 des Bleus et de la Juventus avait reconnu avoir envisagé, au départ, de voter pour les États-Unis plutôt que le Qatar. Durant le déjeuner, Sarkozy lui avait envoyé un message subliminal, à propos de la candidature qatarie, mais sans rien lui imposer… en tout cas selon Platini. Aujourd’hui, ce repas continue d’intéresser grandement l’OCLCIFF qui a placé en garde à vue le Français qui est pointé du doigt par un certain Sepp Blatter (ex-président de la FIFA).