Alors que le très probable avènement de l’arbitrage vidéo apportera sans doute plus de justice dans le football, Foot Légende se propose de revenir sur quelques erreurs qui ont marqué l’histoire de ce sport et entraîné la polémique.
Ces dernières semaines, plusieurs erreurs arbitrales ont défrayé la chronique et apporté de l’eau au moulin des partisans de l’arbitrage vidéo. Mais ces polémiques ne datent pas d’aujourd’hui, comme le prouve ce petit flash-back.
Real Madrid 4-2ap Bayern Munich (18 avril 2017, Ligue des Champions)
L’affrontement entre ces deux formations a sans doute offert un des plus beaux spectacles de cette saison en Ligue des Champions. Au terme de la rencontre, on aurait pu parler de l’exceptionnelle qualité de jeu du Bayern, de la solidité du Real, de la prestation XXL de Marcelo, mais il a surtout été question d’arbitrage. En cause, un carton rouge injustement attribué à Arturo Vidal et deux buts hors jeu accordés au Real Madrid de Cristiano Ronaldo. Et dire que ce match a été arbitré par le très compétent Viktor Kassai…
Barcelone 6-1 PSG (8 mars 2017, Ligue des Champions)
C’est l’histoire d’un impossible miracle, d’un grand rêve qui a viré au plus horrible des cauchemars, d’un exploit défiant les statistiques établies depuis plusieurs décennies, la fameuse remontada. Certes l’état de forme affiché par les poulains de Luis Enrique et l’incroyable apathie parisienne de ce fameux 8 mars 2017 sont susceptibles d’expliquer l’inexplicable, mais comment occulter le rôle joué ce soir-là par l’arbitre de la rencontre ? Le fameux Deniz Aytekin a autant brillé (sinon plus) que Neymar. Avec deux penalty contestables sifflés en faveur des Catalans et celui oublié pour le PSG sur Angel Di Maria, on peut dire que l’arbitre allemand aura réussi à se faire un nom.
Allemagne 4-1 Angleterre (27 juin 2010, Coupe du monde)
Dimanche 27 juin 2010, Bloemfontein, Afrique du Sud. Dans un décor de rêve, les deux prestigieuses formations se disputaient une place en quart de finale de cette première coupe du monde organisée en terre africaine. Cet après-midi là, la Mannschaft, future demi-finaliste de l’épreuve allait s’imposer 4-1 face aux hommes de Fabio Capello. Sauf que le destin de la rencontre aurait pu basculer si seulement le but égalisateur inscrit d’un lob inspiré par Frank Lampard avait été accordé (l’Allemagne menait alors 2-1). L’arbitre retombait juste derrière la ligne, mais Jorge Larrionda, arbitre urugayen de la rencontre, allait en décider autrement.
France 1-1 Irlande (18 novembre 2009, barrage de la Coupe du monde)
Voilà une rencontre qui portera à jamais le sceau de la controverse. Menée par l’Irlande, la France avait impérativement besoin d’un nul pour s’extirper de l’inextricable guêpier que semblait être ce match de barrage. Bien que bafouillant leur football en cette soirée tendue, les poulains de Raymond Domenech parviendront à se qualifier grâce à un but de William Gallas servi par Thierry Henry. Problème, le natif des Ulis avait contrôlé le ballon de la main avant d’adresser la passe décisive.
En conséquence, jamais le but n’aurait dû être validé par Martin Hansson. A la fin de la rencontre, l’avant-centre admettra avoir touché la balle de la main mais ne sera pas sanctionné par la FIFA, aucun texte ne faisant mention des mesures à prendre en pareille occurence. Avec le recul et eu égard à la piètre image laissée par la France au mondial 2010 (élimination au premier tour et affaire Knysna) on est bien tenté de croire que la vie a largement fait justice aux Irlandais…..
Argentine 2-1 Angleterre (22 juin 1986, Coupe du monde)
Voilà un match que l’histoire du football n’est pas près d’oublier. Il a fait entrer un joueur dans la légende, le fameux Diego Armando Maradona. Aussi talentueux que malicieux, le natif de Lanus a choisi ce jour-là pour marquer le sport roi de son empreinte. Lors de ce quart de finale de la coupe du monde 1986 au Mexique, le numéro 10 argentin a inscrit un but de la main, la fameuse « main de Dieu ». Si ce but litigieux a échappé à l’arbitre tunisien Ali Bennaceur, tout le monde s’est levé pour applaudir l’exploit qu’il a réalisé quelques minutes plus tard sur le fameux « but du siècle ».