Après l’élimination parisienne en Ligue des Champions, l’ancien gardien de but du PSG Bernard Lama a livré une analyse sans concession sur la situation du club. Selon lui, il est temps de tourner la page Zlatan Ibrahimovic.
Désormais installé en Guyane où il dirige une entreprise d’embouteillage d’eau et occupe les postes de vice-président de la Ligue de foot et de manager général de l’USL Montjoly, Bernard Lama continue de suivre avec assiduité et passion l’actualité du Paris Saint-Germain, où il évolua de 1992 à 2000. Après l’élimination de son club de coeur face à Manchester City en quart de finale de la Ligue des Champions, l’ancien gardien de 53 ans a livré une analyse sans concession.
L’affaire Aurier a plombé le PSG selon Lama
Comment expliquer la déroute des Parisiens, pourtant donné favoris face à l’écurie anglaise ? « Il s’est passé plein de choses et notamment cette affaire Aurier qui a complètement déstabilisé l’équipe. À cette période, le club vivait une sorte d’euphorie. Et le truc qui te plombe l’ambiance ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur » , a-t-il jugé dans les colonnes de L’Equipe.
Pour autant, Bernard Lama estime que la qualification s’est jouée au match aller, sur le penalty arrêté par Joe Hart face à Zlatan Ibrahimovic en début de match. « À 1-0, ce n’est plus le même match » , a-t-il présumé. « Et au retour, on attend beaucoup, beaucoup plus d’investissement » , a-t-il constaté. Si le choix tactique (en 3-5-2) mis en place par Laurent Blanc lors du match retour est pointé du doigt jusqu’à l’intérieur même du vestiaire parisien, l’ex-gardien voit le mal ailleurs. « Ca s’est joué sur des erreurs techniques, sur le manque d’impact physique. C’était un jeu trop étriqué.«
Motta et Ibra, c’est mort
Et maintenant, comment rebondir ? Selon lui, il est temps de tourner une page. « Je pense qu’il faut penser à l’après-Ibrahimovic. Il nuit à l’expression individuelle des autres. (…) Ça sent la fin de cycle, Thiago Motta, Ibra, c’est mort. Maxwell, c’est fini mais il reste performant. David Luiz, faut se poser la question. Il faut au moins changer le banc, certains ne peuvent plus trop rester. Il faut pas se tromper non plus » , a conclu le champion du monde 1998. Le prochain mercato promet en effet d’être agité dans la capitale.