Critiqué après l’élimination en Ligue des Champions, Laurent Blanc est un entraîneur à succès. En témoigne son palmarès époustouflant façonné depuis ses débuts à Bordeaux. Sur la scène internationale en revanche, l’ex-sélectionneur des Bleus est frappé par une malédiction…
Laurent Blanc est une machine à gagner des trophées. En France… Au niveau international en revanche, c’est une autre histoire. Une histoire comparable à celle de Zlatan Ibrahimovic qui a tout raflé dans les championnats qui l’ont accueilli, mais n’a jamais su s’imposer sur la scène européenne. Souhaitons à Laurent Blanc que la suite de sa carrière lui permette de franchir ce palier. En attendant, son bilan est édifiant.
14 et peut-être bientôt 15 trophées gagnés en 6 ans !
En 6 saisons sur un banc de club (3 avec Bordeaux de 2007 à 2010 puis autant avec Paris depuis 2013), le champion du monde 1998 a amassé 4 titres de champion de France, 4 Coupes de la Ligue, 1 Coupe de France (il jouera une nouvelle finale le mois prochain) et 5 Trophées des Champions ! Qui dit mieux ? Après la victoire face à Lille (2-1) samedi soir au Stade de France, l’entraîneur du Paris Saint-Germain n’a pas joué les hommes blasés, alors que certains considéreront qu’il ne s’agissait « que » de la Coupe de la Ligue.
Blanc ne banalise aucun trophée
« Quand on est sportif de haut niveau, on se prépare, on s’entraîne, on fait beaucoup d’efforts pour gagner des matchs. Donc quand on y arrive on est toujours heureux. Quand on gagne une finale, on est encore plus heureux car il y a un trophée à la clé » , a-t-il réagi en conférence de presse. « On ne banalise rien. Croyez moi, quand vous gagnez un trophée c’est déjà bien, quand vous le gagnez trois ou quatre fois de suite, ça veut dire beaucoup de choses » , a-t-il poursuivi.
Un blocage au niveau international
Cela veut dire que Laurent Blanc est un bon entraîneur, capable d’amener puis de maintenir son équipe au sommet. Un sommet qu’il n’a en revanche jamais réussi à atteindre au niveau international, où il semble frappé par la malédiction des quarts de finale. Avec les Bleus à l’Euro 2012, ou en Ligue des Champions avec Bordeaux en 2010, puis avec Paris en 2014, 2015 et 2016, l’ancien défenseur n’a jamais réussi à franchir l’obstacle.
« Je pense qu’on en fait trop sur la Champions League. Des grands clubs d’Europe ont attendu des dizaines d’années avant de gagner la Coupe d’Europe. Ils ont été patients. Tant qu’on n’y arrivera pas vous serez toujours là pour nous attendre avec le fusil. On fait avec, mais c’est difficile de ramener une saison à un parcours réussi ou non en Champions League » , a-t-il plaidé, en référence à la désillusion subie face à Manchester City cette année. Sa patience finira peut-être par être récompensée…