Le co-diffuseur de Ligue 1, Canal+ ne semble pas disposé à infléchir sa décision de suspendre le versement des droits TV.
La Ligue 1 a mandaté quatre présidents (Nasser Al-Khelaifi, Jacques-Henri Eyraud, Olivier Sadran et Jean-Pierre Rivère) pour aller discuter avec Canal+. Objectif : tenter d’infléchir la décision du diffuseur qui a décidé de suspendre le versement des droits TV tant que les matchs ne seront plus diffusés, en raison des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus. Ont-ils une chance d’y parvenir ?
Canal+ n’a pas à assurer la trésorerie des clubs
Ce n’est visiblement pas gagné, au vu de la réponse apportée par le président du directoire de la chaîne Maxime Saada au micro d’Europe 1. « Ce qui est prévu, c’est que quand on n’est pas livré, on ne paye pas. On n’a fait qu’appliquer nos droits. Il n’y a aucun lien dans le contrat entre le nombre de matchs joués et le paiement. Il y a des échéances et une mécanique juridique qui implique que quand on n’est pas livrés, on ne paye pas », a-t-il martelé, confirmant que Canal+ n’a aucune obligation à maintenir les versements en la période actuelle.
« Nous, on n’est pas une banque. On n’a pas à assurer la trésorerie des clubs de foot français, on applique un contrat et la loi », a poursuivi Maxime Saada qui rappelle par ailleurs que Canal+ est lui aussi touché « de plein fouet » par la crise en raison notamment de la désaffection des annonceurs qui prive la chaîne de recettes publicitaires importantes. Concernant la reprise, le diffuseur historique de la Ligue 1 serait d’accord pour que les matchs se jouent à huis clos, ce qui permettrait de relancer le championnat plus rapidement.