Bernard Tapie et Raymond Goethals n’ont pas toujours été sur la même longueur d’ondes. Ce qui ne les a pas empêchés de conquérir l’Europe.
A deux jours de la finale de la Ligue des Champions entre le Real Madrid et Liverpool à Kiev, Bernard Tapie se remémore la saison 1993 qui avait permis à l’Olympique de Marseille de devenir le premier (et seul à ce jour) club français à soulever la coupe la plus convoitée et prestigieuse d’Europe. L’ancien président se souvient notamment du moment où il a empêché l’entraîneur Raymond Goethals de remplacer Basile Boli qui réclamait le changement lors de la finale.
Quand Tapie a refusé que Goethals remplace Boli
« Avec le talkie-walkie, en tribune, j’empêche Goethals de remplacer Boli. Je préfère avoir un Boli diminué que de jouer sans lui. (L’attaquant Rudi) Völler dit à Raymond (Goethals) de sortir Basile mais le Belge lui répond : il ne veut pas, l’autre con ! », s’est-il amusé, des propos rapportés par l’AFP. Un choix gagnant puisque Basilou marquera ensuite l’unique but de la rencontre face à l’AC Milan, d’une tête sur corner entrée dans la légende du football français.
Les deux hommes forts de l’OM de l’époque n’ont pas toujours été d’accord. Notamment en matière de recrutement. « Des fois je me suis trompé par rapport à Goethals, des fois c’est lui. Quand on a recruté Alen Boksic, il m’a dit : « Ce n’est pas avec ça qu’on va gagner la Coupe d’Europe ». Mais quand j’ai décidé de prendre le milieu de terrain espagnol Martin Vazquez, contre l’avis de l’entraîneur, le fait est que ça n’a pas été une gloire », a raconté Bernard Tapie.