Le bateau Olympique de Marseille tangue. Les eaux de la Canebière sont de plus en plus troubles. Le duo Vincent Labrune – Margarita Louis-Dreyfus est contesté, l’entraîneur Michel n’a plus d’emprise sur son groupe et en prime les joueurs ont le moral dans les chaussettes. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère de Pascal Olmeta ou encore Manuel Amoros via La Provence.
Entre 1990 et 1993, Pascal Olmeta avait vraiment vécu des très grands moments à l’OM. Même si la pression était déjà d’enfer au Stade Vélodrome, l’ancien gardien de but avait savouré le fait de conquérir, aux côtés de ses partenaires prestigieux, la Ligue des champions (1993) et deux titres de champion de France (1991 et 1992). Aujourd’hui, le Corse âgé de 55 ans est sorti de sa réserve pour afficher au grand jour son sentiment sur le club phocéen qui traverse une tempête synonyme de Mistral aux yeux des fans de l’OM. « A-t-on de la m… dans les yeux ? Ça s’écroule, le capitaine doit quitter le navire. De Labrune à la présidente (sic), je ne sais pas ce qu’ils veulent (…) Ça dure et les gens pètent un câble car ils aiment ce club. Il faut stopper ça », a-t-il recommandé.
Olmeta veut secouer le cocotier
Histoire, bien sûr, que la situation redevienne un peu plus saine au quotidien. Pour lui, le président de l’OM, Vincent Labrune, a « fait bander » avec son projet Dortmund qui ne tenait pas du tout la route comme l’attestent les résultats catastrophiques cette saison. « L’Europe ; aujourd’hui elle rigole ! », a-t-il lâché. Au passage, il a aussi taclé Margarita Louis-Dreyfus. Pascal Olmeta considère que personne ne sait vraiment ce qu’elle veut faire avec le club. « Rester sans réponse, ça engatse (énerve) tout le monde. Il faut que les gens comprennent que si on dit ce genre de choses, c’est qu’on en a plein le cul ! »
Amoros et le néant marseillais
A défaut d’en avoir autant dans le short, Manuel Amoros est aussi consterné par ce qui se passe à l’OM. L’ex-défenseur phocéen (1989 à 1993 puis 1995 à 1996) a d’abord pointé du doigt les joueurs qui, à ses yeux, ne sont « pas assez agressifs » sur le terrain et pas « suffisamment soudés » pour faire pencher la balance dans le bon sens. Ensuite, il ne s’est pas privé d’allumer Michel et à un degré nettement supérieur Vincent Labrune. « Il n’y a ni organisation, ni schéma tactique. Mais ça part d’en haut. Le problème, c’est qu’il (Labrune) ne fait confiance à personne. Il est président, recruteur, directeur sportif, presque entraîneur. Il doit déléguer. »
Boli s’est souvenu qu’il est ambassadeur
Après avoir critiqué ouvertement le coach espagnol après la rencontre insipide de dimanche dernier face à Bordeaux (0-0), Basile Boli est revenu à des meilleurs sentiments en défendant Vincent Labrune. Il a confié que le dirigeant « va bien » et qu’il « tient le coup » même si ce n’est « pas facile » pour lui étant donné qu’il est pris en grippe par une grande majorité des supporters marseillais. Basile Boli considère qu’il faut tout faire pour « relever la tête et faire plaisir aux supporters ». Pas sûr que la mission maintien, qui est en cours au Vélodrome, soit de nature à mobiliser des fans qui n’en peuvent plus de cette cuvée déplorable 2015/2016.