L’ancien président de l’OM Pape Diouf est décédé mardi à Dakar du covid-19. Le club marseillais lui a rendu hommage.
Il avait été le président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009. Pape Diouf est mort mardi à l’âge de 68 ans, des suites de la maladie liée au coronavirus. Il était hospitalisé à Dakar depuis samedi. Une bien triste nouvelle, la première pour le monde français du football. Pape Diouf a été un homme fort de l’OM durant quatre ans, participant à son redressement sous l’ère Robert Louis-Dreyfus. Il avait notamment réussi à qualifier l’équipe pour la Ligue des Champions à trois reprises et préparé le terrain au sacre en championnat de 2010.
Grande tristesse à l’OM
« L’Olympique de Marseille a appris avec beaucoup de tristesse le décès de Pape Diouf. Pape restera à jamais dans le cœur des Marseillais comme l’un des grands artisans de l’histoire du club. Toutes nos condoléances à sa famille et ses proches », a réagi le club qui a choisi, en signe de deuil, de modifier son logo sur les réseaux sociaux en le mettant en noir et blanc. Le président Jacques-Henri Eyraud lui a rendu un hommage appuyé.
Eyraud rend hommage à Diouf
« Je pense qu’il a fait du très bon travail à la tête de l’Olympique de Marseille. Il a été l’homme de choix difficiles, mais payants. C’est, par exemple, ce fameux match de 2006 avec les Minots qui lui a permis de gagner les cœurs de milliers de supporters. C’était formidablement bien joué. C’était plein d’audace, fidèle au personnage. Je pense qu’il a été l’artisan de l’équipe qui, un an après son départ, est devenu championne de France », se souvient l’actuel président olympien.
« D’autres en parleront certainement mieux que moi, mais ce qui m’a frappé chez lui, c’est tout d’abord son physique. Pape Diouf, c’était quelqu’un qui en imposait : il avait une prestance, une présence, beaucoup de charisme. Ensuite, il avait une maîtrise de la langue française qui était exceptionnelle. C’est quelqu’un qui avait un goût pour la langue française, une grande culture. Pour un secteur que l’on évoque souvent comme étant dépourvu d’hommes cultivés, lui sortait du lot », a-t-il poursuivi.
« Tout ça a concouru à modeler une personnalité très attachante, très originale, très unique. Et c’est aussi pour cela qu’il a marqué de son empreinte l’histoire de l’Olympique de Marseille. Il avait la maîtrise des mots, des mots qui font mouche. C’était l’une de ses qualités, même s’il en avait beaucoup d’autres. C’était un grand monsieur », a conclu un Jacques-Henri Eyraud attristé par cette nouvelle.
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