Il y a tout juste un mois, Luis Enrique était sûr de lui : le Barça allait tout écraser sur son passage. La Liga quasi en poche, il ne craignait aucun adversaire en Ligue des Champions. Mais tout va si vite en football…
Une règle d’or dans le football et le sport en général : ne jamais faire preuve d’arrogance, de suffisance, ne jamais sous estimer l’adversaire ou se surestimer. Nombreux sont ceux à avoir essayé, et s’être pris le boomerang en pleine tête. N’est-ce pas Luis Enrique ? Au lendemain de sa victoire (3-1) face à Arsenal en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions, l’entraîneur du FC Barcelone avait été interrogé sur sa préférence pour le tirage au sort du tour suivant.
Enrique souhaitait éviter une seule équipe : le Barça
« La seule équipe que je souhaite éviter, c’est le Barça, donc, on ne risque pas de tomber dessus » , avait-il lancé plein d’assurance le 16 mars dernier, alors que son équipe restait sur une série magnifique de 9 succès d’affilée et 38 matchs sans défaite, toutes compétitions confondues. La suite, on la connaît. Les Blaugrana héritèrent de l’Atletico Madrid en quarts, puis vint la trêve internationale qui coupa les jambes des joueurs, Lionel Messi en tête.
Une élimination européenne et trois défaites d’affilée en championnat plus tard, le Barça n’est plus que l’ombre de lui-même. S’il avait usé d’une formulation différente à l’époque, comme par exemple : « notre principal adversaire c’est nous-même », Enrique pourrait aujourd’hui plaider le fait qu’il avait pressenti une baisse de forme de son équipe. Mais les mots choisis à l’époque ne laissent pas la place à l’ambiguïté : le coach catalan n’avait rien vu venir.
Le Barça n’est plus sûr de rien
Un mois plus tard, les champions d’Europe en titre sont en passe de tout perdre ou presque. S’ils sont qualifiés pour la finale de la Coupe du Roi face au FC Séville (le 22 mai), ils ne conserveront pas leur titre européen et ont été rejoints en championnat, après la nouvelle défaite subie à domicile face à Valence (1-2) dimanche soir. L’Atletico Madrid est revenu à égalité de points et le Real Madrid ne compte qu’une unité de retard. Tout va si vite en football…