Nasser Al-Khelaifi et Jérôme Valcke sont soupçonnés de corruption concernant l’attribution des droits TV de plusieurs Coupes du monde.
Deux ans après le grand nettoyage à la FIFA et l’UEFA qui a coûté leur place à Sepp Blatter et Michel Platini, une nouvelle affaire est en train d’éclater, liée à la Coupe du monde et au Qatar. Jeudi, la justice suisse a ouvert une procédure pénale à l’encontre du directeur de la société BeIn Media (qui est par ailleurs président du PSG) Nasser Al-Khelaifi, et de l’ancien numéro deux de la FIFA Jérôme Valcke, limogé le 13 janvier 2016 et suspendu 10 ans de toute fonction dans le football.
Des charges lourdes contre Al-Khelaifi et Valcke
Les deux hommes sont soupçonnés de corruption, escroquerie et gestion déloyale concernant l’attribution des droits TV de plusieurs Coupes du monde. Une enquête était ouverte depuis le 20 mars dernier. Jeudi, des perquisitions ont été menées simultanément en Grèce, en Italie, en Espagne et dans les bureaux parisiens de beIN Sports France.
Al-Khelaifi, l’homme à abattre ?
« Dans le contexte actuel, avec l’enquête ouverte par l’UEFA sur le recrutement estival du PSG et les charges des grands clubs européens au sein de l’ECA (association européenne des clubs), ce nouveau chapitre, même si les trois ne sont pas liés, donne l’impression qu’Al-Khelaïfi est un peu l’homme à abattre », a déploré un dirigeant du PSG auprès du journal L’Equipe.
Effectivement, les trois ne sont pas liés, il conviendra de ne pas tout mélanger. Du reste, il revient à la justice de déterminer si Nasser Al-Khelaifi est persécuté comme semble le sous-entendre ce dirigeant du PSG, ou s’il a réellement enfreint les lois. En attendant, la présomption d’innocence s’applique. Mais il est certain qu’on n’a pas fini d’en parler.