Alors que Neymar et Idrissa Gueye sont revenus blessés de sélection, l’entraîneur du PSG Thomas Tuchel s’est érigé contre le calendrier des sélections.
Neymar subit actuellement sa neuvième blessure depuis son arrivée au Paris Saint-Germain en 2017. Victime d’une lésion du biceps fémoral de la cuisse gauche, le Brésilien sera absent durant près d’un mois, a annoncé le Paris Saint-Germain qui devra donc se passer de lui durant six matchs, dont les deux de Ligue des Champions face à Bruges ainsi que celui face à l’Olympique de Marseille. Un nouveau coup d’arrêt après un début de saison remarquable de sa part.
Tuchel déplore les cadences infernales imposées aux joueurs
A qui la faute ? Cette fois-ci, l’international auriverde s’est blessé en sélection, lors d’un match amical sans intérêt sportif face au Sénégal, durant lequel son coéquipier parisien Idrissa Gueye s’est également blessé (contracture aux ischio-jambiers, il sera absent dix jours), disputé à l’autre bout du monde, à Singapour. Pour Thomas Tuchel, le calendrier infernal est néfaste aux joueurs internationaux qui n’ont jamais suffisamment de temps pour récupérer, ni pour effectuer une préparation correcte.
« C’est trop pour les joueurs. Trop de compétitions, trop de matchs, trop de matchs amicaux… Le problème, c’est qu’on n’a pas de phase de préparation. Il faut jouer, jouer encore et encore. A la fin, toutes les équipes qui jouent à un rythme comme nous ont beaucoup de joueurs blessés. Pour moi, ça tue les joueurs et le match », a-t-il asséné en conférence de presse. « Tout le monde vient au stade pour voir ces joueurs, mais c’est difficile de mettre à chaque fois de l’intensité », a-t-il poursuivi.
Le calendrier des sélections est-il vraiment le seul à mettre en cause ?
« Cet été, il y a eu la Coupe d’Afrique des Nations, l’Euro Espoirs, la Copa America. L’année prochaine, il y aura encore la Copa America et l’Euro, ça n’arrête pas », a-t-il ajouté. Là où il n’a pas tort, c’est que les instances tentent de programmer toujours plus de matchs et de compétitions. Pour le business, disons le. Mais le football de clubs est tout autant responsable que les sélections. Pourquoi avoir créé la Coupe de la Ligue, pourquoi ne pas revenir à 18 clubs en Ligue 1 ? Et pourquoi s’astreindre à des tournées épuisantes (mais lucratives) aux quatre coins du monde chaque été, ou à des courses de dromadaires sous le soleil qatari en janvier ?
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