Le président lyonnais Jean-Michel Aulas a pris la parole pour recadrer ses deux conseillers Gérard Houllier et Bernard Lacombe.
L’Olympique Lyonnais vit un début de saison agité, avec des résultats sportifs en dents de scie en championnat, et quelques tensions en interne, entre les deux conseillers de Jean-Michel Aulas. Cet été, le président a fait le choix de rouvrir la porte à l’ancien entraîneur Gérard Houllier en lui confiant le poste de conseiller extérieur en matière sportive. La cohabitation avec son bras droit de toujours, Bernard Lacombe est source de tensions.
Houllier tacle à tout va
Les deux hommes s’apprécient moyennement et les récents propos de Gérard Houllier ont eu du mal à passer. Après avoir critiqué l’entraîneur Bruno Genesio à la suite du non recrutement d’Emmanuel Adebayor, mais aussi le responsable de la cellule de recrutement Florian Maurice après l’arrivée de Jean-Philippe Mateta, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France s’en est pris à Bernard Lacombe avec condescendance. « Je crois que Bernard a souhaité prendre du recul avec le club. Il s’occupe surtout des légendes, surtout des anciens joueurs », a-t-il notamment lâché, une manière de dire que ce dernier ne fait plus grand chose au club.
Lacombe ne répond pas « à ce type »
La réponse n’a pas tardé. « Je ne réponds pas à ces gens-là », a répliqué Bernard Lacombe lundi sur RTL, avant de développer sa pensée dans les colonnes du journal Le Progrès. « Comme me dit ma maman : le silence punit l’insolence. Je dis juste que je n’ai pas été très content de ce qu’il a exprimé sur Bruno Genesio, Florian Maurice et moi. Je n’ai pas fait la même carrière que lui au niveau footballistique. Il est plus un professeur d’anglais qu’un footballeur. Je m’occupe, entre autres, du club des légendes de l’OL, mais moi j’ai mouillé le maillot pour l’OL », a-t-il tancé.
« Comment ne pas être touché quand un type parle comme ça… S’il a été deux fois champion ici, j’ai fait venir certains joueurs qui l’ont bien aidé à l’être. J’ai 64 ans, j’ai démontré ce que je savais faire », a-t-il conclu. Face à ce duel de coqs, Jean-Michel Aulas est monté à la tribune pour éteindre l’incendie.
Aulas recadre Lacombe et Houllier
« Il n’y a pas de tensions. Il y a des gestes d’énervement ou des manières de vouloir exister. Mais il faut que tout le monde comprenne qu’il y a une direction, un patron. Ou alors cela veut dire qu’on ne joue pas le jeu de l’institution, que l’ego passe au-dessus. Et ça, ce n’est pas l’OL. (…) J’ai donc sifflé la fin de la récréation », a-t-il recadré par le biais de L’Equipe. « Le fait que Gérard soit revenu montre le sens de l’histoire. Et on n’a pas demandé à Bernard de partir. Il participe, il vit sa vie avec tous ses amis qui sont présents tout le temps, même quand il ne faudrait pas », a-t-il ajouté. Le message est passé…