Interrogé ce lundi sur l’affaire Serge Aurier, Laurent Blanc n’a pas pris de gants pour qualifier l’attitude de son joueur. L’entraîneur parisien s’estime très mal récompensé de ses efforts et ses engagements pris auprès de ses dirigeants pour le faire signer dans la capitale…
Laurent Blanc n’est pas prêt de digérer le dérapage verbal de son latéral droit. De passage en conférence de presse ce lundi, à la veille de la réception de Chelsea en 8es de finale aller de la Ligue des Champions, l’entraîneur du PSG a répondu à une, et une seule question au sujet de l’affaire Serge Aurier (lire ici), coupable entre autres de l’avoir traité de « fiotte » !
Blanc trouve ça « pitoyable »
« Je l’ai très mal pris. Je pense qu’on peut avoir certains avis, certaines opinions, on est en démocratie et c’est heureux, mais ce garçon, vraiment, il y a deux ans, je me suis vraiment engagé vis-à-vis de ma direction pour le faire venir à Paris. Et le remerciement que j’ai, c’est ça. Je trouve cela pitoyable » , a-t-il asséné sans détour. « Il s’est pénalisé lui-même. Il aurait dû se préparer pour jouer un huitième de finale de Champions League demain. C’est quand même mieux que de rester chez soi » , a-t-il poursuivi.
Aurier en « subira les conséquences »
Au-delà des injures proférées à son encontre, Blanc regrette que l’international ivoirien ait joué contre son camp et fait du tort au club tout entier. « Ce que je n’admets pas aussi, c’est que cela soit pénalisant pour le club. Que le joueur se pénalise lui, il en subira les conséquences. Mais il touche aussi l’image du club à travers les propos qu’il a pu tenir » , a-t-il constaté, avant de s’en prendre à la jeune génération.
Blanc pas fan de la nouvelle génération
« Je l’ai dit souvent… J’ai côtoyé cette nouvelle génération, il y a beaucoup de personnes dans cette génération qui passent leur temps à s’excuser. Avant de s’excuser, il faut réfléchir à ce qu’on fait, ça évite d’avoir à s’excuser tout le temps » , a conclu Blanc. Difficile de ne pas penser à Samir Nasri, Hatem Ben Arfa ou Jérémy Ménez, à qui il avait donné sa confiance en équipe de France entre 2012 et 2014, et qui l’avaient mal récompensé.
A la question de savoir si Aurier reportera un jour le maillot parisien, l’ancien sélectionneur des Bleus n’a pas souhaité tirer de conclusions hâtives, s’en remettant au bon vouloir de ses dirigeants. Mais au vu de la teneur de ses propos et du ton employé, l’ancien Toulousain part de très loin.
Extrait de la conférence de presse de Laurent Blanc