Alors que la finale retour de la Copa Libertadores entre River et Boca est dans l’impasse, la Conmebol a proposé de délocaliser à Madrid.
Cette double confrontation entre les deux clubs mythiques de la ville, Boca Juniors et River Plate, en finale de la Copa Libertadores (l’équivalent de la Ligue des Champions) aurait dû offrir un rayonnement continental voire mondial à Buenos Aires et lui permettre de devenir l’épicentre du football sud-américain. Mais la fête n’a pas eu lieu, gâchée par de graves problèmes survenus hors terrain.
Après le nul à l’aller (2-2), la tension était à son comble et les deux équipes devaient se retrouver au stade Monumental de River le 24 novembre pour la manche retour et décisive. Mais le bus de Boca, caillassé quelques heures avant le coup d’envoi, n’y est jamais arrivé. Des joueurs présents à son bord ont été blessés et dirigés vers l’hôpital. Depuis, personne ne sait quel sera le dénouement. Alors que les instances de la Conmebol et de la FIFA avaient d’abord réclamé que le match se joue au plus vite (alors que des joueurs étaient toujours blessés et au mépris des règles élémentaires de sécurité !), les défenseurs de Boca ont pour leur part réclamé la victoire sur tapis vert.
Boca refuse d’aller à Madrid
Finalement, le tribunal de discipline de la Conmebol (l’équivalent de l’UEFA en Amérique du Sud) a rejeté cette demande et décidé de proposer le stade Santiago Bernabeu à Madrid comme écrin pour cette rencontre ! «Nous avons trouvé en Espagne la neutralité nécessaire que Conmebol recherchait. (…) Madrid abrite tout ce qui est nécessaire (pour organiser le match), l’Espagne est le pays qui compte la plus grande communauté argentine en dehors de l’Argentine», a justifié le président de l’instance sud-américaine, Alejandro Dominguez.
Un choix très mal accueilli par les dirigeants de Boca qui ne partagent pas ce choix et ont annoncé être prêts à porter l’affaire devant la chambre d’appel, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) s’il le faut, pour obtenir gain de cause. Une triste affaire qui pourrait donc traîner en longueur, ce qui n’arrange pas la FIFA qui a besoin de Boca ou River pour participer au prochain Mondial des Clubs en fin d’année…