Les supporters de l’Inter Milan comprennent et excusent leurs homologues de Cagliari, coupables de cris de singe à l’encontre de Romelu Lukaku.
Comme d’autres avant lui, Romelu Lukaku découvre le racisme en Italie, et à Cagliari en particulier. Dimanche, l’attaquant y a été victime de cris de singe au moment de tirer le penalty de la victoire pour l’Inter Milan (1-2). Une scène malheureusement devenue banale de l’autre côté des Alpes et que les autorités locales ne font pas grand chose pour enrayer. Suite à cet incident, les supporters nerazzurri lui ont apporté leur soutien. D’une manière pour le moins étrange puisqu’ils dédouanent leurs homologues de Cagliari, estimant que leur acte n’avait rien de raciste mais servait uniquement à le déstabiliser.
Affaire Lukaku, du racisme qui n’en est pas selon les supporters de l’Inter
« Bonjour Romelu. Nous sommes vraiment désolés que tu penses que ce qui s’est passé à Cagliari était raciste. Tu dois comprendre que l’Italie n’est pas comme d’autres pays d’Europe du Nord où le racisme est un vrai problème », ont-ils osé écrire. « Nous comprenons que cela t’a semblé raciste, mais ça ne l’était pas. En Italie, nous utilisons des manières de faire, juste pour aider notre équipe et essayer de rendre nos adversaires nerveux, pas pour être raciste, mais pour les faire craquer », ont-ils poursuivi.
« Nous sommes une organisation de fans multiethnique et nous accueillerons toujours bien les joueurs venant de partout. Peu importe, nous avons toujours utilisé cette façon contre d’autres joueurs d’autres équipes dans le passé et nous ferons de même probablement dans le futur. Nous ne sommes pas racistes et les supporters de Cagliari non plus », ont-il plaidé.
Peut-on par exemple comparer leur acte aux banderoles fleurissant dans les tribunes de Ligue 1, qui affichent des slogans que certains pourraient qualifier d’homophobes mais qui ne sont en réalité que des provocations à l’égard de la Ligue ? Difficile de faire le rapprochement. Car ces banderoles ne sont pas brandies à l’encontre de joueurs gays identifiés. Or en Italie, les cris de singe sont systématiquement destinés à des joueurs noirs. Même si l’intention était de déstabiliser, l’acte est de fait raciste.
Images de IconSport