Jürgen Klinsmann a confié, dans les colonnes de L’Equipe, qu’il avait été marqué par Youri Djorkaeff, Basile Boli ou encore Arsène Wenger pour des raisons différentes.
Entre 1992 et 1994, l’ancien attaquant allemand avait joué à l’AS Monaco. Visiblement, l’émergence de Djorkaeff lui avait sauté aux yeux. « Vous pouviez voir le formidable talent qu’il possédait. J’ai observé comment Arsène Wenger le guidait jusqu’à devenir un joueur de l’équipe nationale, marche après marche. Et il a fini par gagner la Coupe du monde (1998) avec Lilian Thuram et Emmanuel Petit. C’est formidable de voir un tel talent, de vous dire qu’il peut devenir un très, très bon footballeur un jour et de constater que ça se produit. »
Klinsmann et son duel avec Boli
A propos d’Arsène Wenger justement, Klinsmann a déclaré que l’Alsacien lui avait demandé, à l’ASM, « d’être un leader avec Rui Barros » sur et en dehors du terrain. Les deux hommes discutaient parfois de la composition du onze titulaire. « Il nous arrivait d’avoir des visions différentes. Il travaillait sur le long terme et savait ce que deviendrait le joueur dans deux, quatre ou six ans. » Avec le recul, l’ancien sélectionneur des États-Unis pense avoir « beaucoup appris » d’Arsène Wenger qui officie à Arsenal depuis 1996.
Enfin, l’Allemand a parlé de Basile Boli. Pour lui, l’ex-défenseur central de l’OM était vraiment un joueur « dur » sur le rectangle vert qui ne laissait « pas du tout respirer » son adversaire direct. « Il avait une maîtrise absolue de l’espace ! Les meilleurs défenseurs au monde savent quand ils doivent être au contact et quand ils doivent laisser de l’espace. Il était intraitable ! J’aurais aimé l’avoir dans mon équipe. » Klinsmann pense franchement que « ce genre de bataille » sur le terrain était quelque chose de « fascinant » dans les années 90. « C’était onze contre onze, mais aussi Boli contre Klinsmann ! », a-t-il rappelé.