S’il domine le football français depuis sept ans, le PSG pourra-t-il se maintenir au sommet sur le long terme ? Jean-Michel Aulas ne le croit pas.
Voilà déjà sept ans que le PSG écrase la concurrence en France, grâce à des moyens financiers largement supérieurs aux autres clubs. Si Montpellier (2012) et Monaco (2017) ont réussi à briser cette hégémonie en championnat, les Parisiens disposent d’un budget deux voire trois fois plus élevé que celui de leurs principaux challengers, qui leur permet de disposer d’un effectif largement supérieur sur le papier. Mais pour Jean-Michel Aulas, leur modèle ne pourra pas survivre sur le long terme.
Le modèle du PSG ne pourra pas persister selon Aulas
« Quel est le problème? Ces Etats tout-puissants, qu’ils soient qataris, émiratis ou autres, qui compromettent un équilibre fragile. Ils provoquent la dérégulation du marché, l’inflation des salaires et des transferts », s’est-il plaint lors d’un entretien accordé au Monde. « A l’UEFA, il y a une vraie prise de conscience, et la mise en place de la nouvelle règle « d’équilibre compétitif » dans le cadre du fair-play financier est une vraie bonne réponse », a estimé le président de l’Olympique Lyonnais.
« Elle va mettre en lumière les clubs qui ont des bases de fonctionnement saines et d’autres qui ont mis en place des systèmes qui n’ont rien à voir avec le sport et le foot. C’est bien pour cela qu’à moyen terme, le modèle parisien ou celui de Manchester City ne pourront pas persister », a prédit Jean-Michel Aulas, qui loue à l’inverse le modèle qu’il a développé pour l’OL.
Aulas le visionnaire
« Moi, je pense avoir toujours été en avance. Un visionnaire. Il y a trente ans, quand je suis arrivé, les clubs étaient des associations. Je suis allé à Bruxelles pour que nous obtenions le droit d’être des sociétés anonymes et cotées en Bourse. Aujourd’hui, nous sommes propriétaires de notre stade, notre académie est la meilleure de France et la 3e en Europe. Nous sommes cités en exemple partout dans le monde », s’est-il enorgueilli.