Attaqué de front par son confrère marseillais Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OL Jean-Michel Aulas lui a répondu sans attendre.
Quatre jours après leur rencontre houleuse devant la Commission de discipline de la LFP, le président de l’Olympique de Marseille, Jacques-Henri Eyraud a sorti le lance flamme à l’encontre de Jean-Michel Aulas lors d’un entretien accordé à La Provence. Une charge sans retenue à laquelle le président lyonnais ne pouvait pas ne pas répondre. La riposte est à la hauteur de l’attaque : musclée.
Pour Aulas, Eyraud a pété les plombs
«C’est tellement désagréable. Vulgairement, je dirais qu’il a pété les plombs car je suis choqué par ces attaques personnelles », a-t-il lancé dans les colonnes de L’Equipe. « Il dit que nous avons demandé des reports (de la session disciplinaire) mais nous avons le droit à en demander un, ce que nous avons fait car Vincent Ponsot (directeur général adjoint) et Me Joseph Aguera, notre avocat, étaient en vacances. (…) Tout ce qu’il dit est faux. Je pense qu’il est en train de se justifier vis-à-vis de ses groupes de supporters car la décision est très éloignée de ce qu’il avait tenté d’obtenir », a-t-il plaidé.
Jacques-Henri Eyraud réclamait un retrait de points pour l’OL et une suspension de deux ans d’Anthony Lopes. Au final, ce dernier a écopé de trois matchs ferme, comme Adil Rami. « Quand il dit que j’ai menacé, j’ai effectivement dit que ses propos étaient diffamatoires. Ce sont des dénonciations calomnieuses, ce qui a été fait contre nous, contre Lopes, comme dans cette interview. Je suis vraiment surpris qu’un administrateur de la Ligue puisse avoir cette attitude. Il est en train de disjoncter », a accusé Jean-Michel Aulas.
« Il parle aussi de mes tweets, mais ça reste un moyen de communication utilisé par les hommes politiques, les chefs d’entreprise », a-t-il poursuivi. « Il oublie que, quand la décision a été donnée par la commission, il twittait trente minutes plus tard : « J’ai compris… » Tout le monde sait à quoi il faisait référence (une phrase de Bernard Tapie en 1990). Je l’ai interpellé pour savoir ce qu’il avait compris mais je n’ai pas reçu de réponse », a-t-il ajouté. « Et quand il m’appelle « Don Giovanni Michele »… C’est encore de la dénonciation calomnieuse », a conclu JMA. La fin de saison s’annonce très houleuse entre les deux camps.