Chaque samedi, FootLégende vous replonge dans la légende du football en y puisant un match ou une action passés à la postérité. Aujourd’hui : la victoire de la France face au Brésil lors du Mondial 2006…
Cette Coupe du monde 2006, la France l’avait débutée sur la pointe des pieds. Ses trois premiers matchs de groupe contre la Suisse (0-0), la Corée du Sud (1-1) et le Togo (2-0) avaient été très poussifs, la qualification acquise dans la difficulté. L’obstacle franchi, l’équipe allait alors opérer une métamorphose et se hisser brillamment jusqu’en finale, perdue aux tirs au but face à l’Italie.
Cette Coupe du monde était aussi la dernière compétition disputée par Zinedine Zidane. Chaque match pouvait être son dernier. En huitièmes de finale, la presse espagnole était persuadée d’envoyer le meneur de jeu des Bleus à la retraite. Loupé. Vainqueurs 3-1 de la Roja au terme d’un match maîtrisé qui laissait entrevoir la suite, les hommes de Raymond Domenech se présentaient alors face à la Seleçao en quarts. Un match d’anthologie, que le score ne reflète pas.
La France sure de sa force
Bête noire du Brésil après l’avoir déjà battu lors des éditions de 1986 et 1998, la France abordait ce match sans peur, avec la ferme conviction de l’emporter. « J’ai vécu beaucoup de grands matchs avec mes clubs. Mais ce France-Brésil de 2006 reste mon plus grand match avec la sélection. On monte en puissance. On n’éprouve aucune crainte. Je crois que c’est davantage les Brésiliens qui nous craignent que l’inverse. On est à l’aise », se souvient Claude Makelele, des propos rapportés par Le Monde.
Solidarité sans faille, décontraction, sérénité, détermination, prises à deux, maîtrise technique et tactique, force athlétique, une paire de milieux Claude Makelele et Patrick Vieira infranchissable… La France était injouable. A cette puissance collective des Tricolores s’ajouta la partition solo de Zinedine Zidane, au sommet de son art. Tous les projecteurs étaient braqués sur lui, pour ce qui pouvait être son jubilé. Hermétique à cette pression immense, il dansa sur le Brésil.
Zidane plane sur le match
Dès les premières secondes, les coéquipiers du non moins légendaire Ronaldo comprirent qu’ils allaient passer une sale journée. Feintes, passes au millimètre, protection de balle, contrôles orientés, gestes de classe… Tout y passa. ZZ planait sur la rencontre. Il avait sorti son habit de lumière et sa plus belle palette de couleurs, pour peindre un chef d’oeuvre indélébile. Et tandis que Roberto Carlos était en train de refaire le lacet de ses crampons, il en profita pour offrir sur coup franc, sa première passe décisive à Thierry Henry juste avant l’heure de jeu. Le match était plié.
La feuille de match
France – Brésil : 1-0
Quart de finale de la Coupe du monde / 1er juillet 2006
Stade de la Coupe du monde féminine de la FIFA (Francfort / Allemagne)
Arbitre : Luis Medina Cantalejo (Espagne)
But : Henry (57e)
Avertissements : Sagnol (74e), Saha (87e), Thuram (88e) – Cafu (25e), Juan (45e), Ronaldo (45e+2), Lucio (47e)
France : Fabien Barthez – Willy Sagnol, Lilian Thuram, William Gallas, Eric Abidal – Claude Makelele, Patrick Vieira – Franck Ribéry (Sidney Govou, 77e), Zinedine Zidane, Florent Malouda (Sylvain Wiltord, 81e) – Thierry Henry (Louis Saha, 86e). Sélectionneur : Raymond Domenech.
Brésil : Dida – Cafu (Cicinho, 76e), Lucio, Juan, Roberto Carlos – Gilberto Silva, Juninho (Adriano, 63e), Zé Roberto – Kaka (Robinho, 79e), Ronaldo, Ronaldinho. Sélectionneur : Carlos Alberto Parreira.
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