La légende croate Zvonimir Boban, désormais dirigeant de la FIFA, s’en est pris ouvertement au fair-play financier.
En créant le fair-play financier quand il était président de l’UEFA, Michel Platini souhaitait officiellement assainir les finances des clubs européens, en leur imposant un bilan à l’équilibre entre recettes (liées à l’activité du club) et dépenses. En réalité, cela a surtout freiné les nouveaux entrants, souvent guidés par de riches propriétaires (comme le Paris Saint-Germain) capables de dépenser sans compter grâce à leurs fonds propres, permettant ainsi aux écuries déjà bien installées de conserver leur rang.
Boban demande un changement des règles
Si certains s’en réjouissent, ce n’est pas le cas de Zvonimir Boban. Désormais secrétaire adjoint de la FIFA, l’ancien milieu de terrain de l’AC Milan a ouvertement critiqué le fair-play financier en estimant qu’il serait plus sain de dérouler le tapis rouge à ceux qui viennent dans le football pour y injecter beaucoup d’argent. « Si vous n’apportez pas quelques corrections au système du fair-play financier, l’Inter Milan et le Milan AC vont avoir du mal à revenir dans la course », a-t-il par exemple estimé.
« Je parle d’eux, mais c’est aussi le cas pour d’autres clubs qui ont l’ambition d’atteindre les sommets », a poursuivi le Croate dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport. « Les règles qui imposent un budget équilibré ne permettent pas à de nouveaux entrepreneurs de faire de gros investissements, et plusieurs clubs sont dans cette situation. Pourtant, ceux qui apportent de l’argent frais dans le monde du football ne peuvent que produire des effets positifs sur le système entier », a jugé Zvonimir Boban. Un avis qui tranche avec les discours habituels des dirigeants des instances du football.