L’ancien président de l’OM Christophe Bouchet considère qu’André Villas-Boas pose déjà les bases de son futur départ.
« Je suis venu ici en premier lieu pour la grandeur du club, en deuxième pour Andoni Zubizarreta. J’ai déjà dit que mon futur est intimement lié à son futur. Je devrais répondre avec franchise mais je ne peux pas… Je dois faire attention à ce que je dis. Vous savez que je suis un homme du monde. J’ai quitté mon poste en Chine payé 12 millions d’euros par an pour faire le Dakar. (…) Comme je l’ai dit je suis venu ici pour ma relation avec Andoni Zubizarreta. Une fois que vous prenez ça en compte, vous avez votre réponse », a lâché André Villas-Boas il y a deux semaines.
Villas-Boas, une stratégie bien orchestrée ?
La menace n’est pas en l’air pour Christophe Bouchet. Selon l’ancien président de l’Olympique de Marseille, l’entraîneur portugais prépare là le terrain pour son départ, ce qui lui permettra de le justifier le moment venu. « On apprend aux entraîneurs à vivre dans une méfiance organisée. Ils élaborent une stratégie afin de faire durer leur carrière. Très vite, ils trouvent les éléments de langage qui justifieront leur futur départ », a-t-il estimé auprès de France Football.
« Ils mettent vite sur la table ce qui leur servira de meilleure excuse au moment d’être mis dehors et de prendre les indemnités. C’est ce que vient de faire Villas-Boas », a-t-il considéré. Pas exactement, dans la mesure où AVB a prévenu qu’il était tout à fait capable de démissionner si les conditions ne lui conviennent plus. Ce qui ne lui permettra alors pas d’empocher la moindre indemnité.
« Il a posé les bases de son départ : ‘On me donne un effectif insuffisant, on fragilise ma relation avec Zubizarreta, mais j’ai de bons résultats car j’ai du talent.’ Il est déjà dans son prochain contrat, ailleurs. C’est fait de façon astucieuse. Quand on commencera à évoquer son départ, les journalistes ressortiront ses propos », a conclu Christophe Bouchet.
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