Le gouvernement chinois souhaite que la Chinese Super League devienne un Championnat de référence à l’échelle mondiale. Mais les politiques, le président Xi Jinping en tête, ne veulent pas que les clubs se contentent de débourser des sommes folles pour s’offrir des bons joueurs confirmés venus d’Europe.
Au cours des derniers mois, certains décideurs des écuries de Chinese Super League (D1 chinoise) ont renversé la table en matière de transferts. D’un seul coup, ou presque, la Chine est devenue le nouvel Eldorado pour bon nombre de footballeurs (Oscar, Hulk, J. Martinez, Ramires, Tevez, Witsel…). Forcément, le niveau global de la Chinese Super League va augmenter considérablement au cours des mois à venir. En dépit de cela, le gouvernement chinois craignait de voir les étrangers prendre le contrôle de plusieurs équipes ambitieuses (Guangzhou Evergrande, Jiangsu Suning, Tianjin Quanjian, Shanghai Shenhua, Hebei China Fortune…) au fil du temps.
Ces dernières années, le président Xi Jinping avait prouvé qu’il était un grand fan de ballon rond. A la fin de l’année 2012, il avait dévoilé son programme afin de faire du football un sport Roi en Chine. Son ambition avait des visées patriotiques mais aussi économiques. Dès novembre 2014, l’ensemble des enfants chinois pratiquaient le football à l’école ! A terme, il pourrait exister pas moins de 50.000 instituts dédiés uniquement au football (sport-étude). En parallèle, Xi Jinping table sur une expansion financière sans précédent de la Chinese Super League.
Xi Jinping a frappé un grand coup en Chine
Il est persuadé que l’industrie footballistique pourrait représenter 666 milliards d’euros (!) dans une dizaine d’années contre 53 milliards en ce moment. Sur la scène internationale, le président désire aussi que la Chine accueille une Coupe du monde. Il attend des équipes nationales masculines et féminines qu’elles progressent nettement. Pour ne pas nuire aux footballeur-euses chinois(es), Xi Jinping a décidé de calmer le jeu au sujet de la spirale des transferts XXXL qui changent le visage de la Chinese Super League. Nous vous en avions déjà parlé récemment, il a demandé à la Fédération chinoise de football de réduire immédiatement le nombre de joueurs étrangers qui pourront s’exprimer au sein du Championnat. Prévue pour 2018, cette réforme a été avancée à cette année et entrera en vigueur dès le mois de mars. Désormais, les entraîneurs chinois pourront aligner seulement « trois joueurs étrangers » sur le rectangle vert à l’occasion d’un match.
Par ailleurs, « cinq joueurs étrangers », au maximum, pourront figurer « dans le groupe des 18 ». Afin d’encourager la formation au sein de l’Empire du Milieu, la Fédération oblige désormais les écuries à aligner « deux Chinois de moins de 23 ans dans l’équipe qui commence la rencontre ». Ce mix entre transferts marquants et mise en avant de la formation aura, en tout cas Xi Jinping l’espère, des répercussions positives pour la Chine. La sélection nationale, qu’on surnomme « La Grande Muraille », n’a pas disputé une Coupe du monde depuis l’année… 2002.